Jeudi matin, 6h, le réceptionniste est venu toquer à notre porte pour nous avertir que le taxi était déjà là pour nous emmener au port. Sauf que la veille, l’agence auprès de laquelle nous avions réservé le bateau nous avait dit que nous devions être prêts à 6h20…Bon, le petit déjeuner allait attendre un autre moment…
Le taxi a ramassé d’autres personnes sur la route et nous avons embarqué à 7h du matin dans notre bateau à moteur.
On avait entendu dire que le trajet Siem Reap-Battambang en bateau était très intéressant. Donc, bien qu’il soit beaucoup plus long (6h normalement au lieu de 3h en bus), nous avons opté pour le bateau.
Une habitation perdue au milieu du lac Tonle Sap |
On nous avait dit que le niveau d’eau n’était pas très élevé pour le moment dans la rivière et que le bateau allait donc mettre un peu plus de temps de d’habitude…sauf que là, au lieu de 6h, il en a mis 8…et je ne vous dis pas dans quelles conditions…
Le bateau à moteur pouvait contenir environ 20/30 personnes et était complet. On a pris place à l’arrière du bateau (places encore disponibles) sur des sièges en bois très inconfortables. Le trajet s’annonçait déjà fun… Le moteur s’est ensuite mis en marche et là, mauvaise surprise : le moteur gueulait tellement qu’on ne s’entendait plus. Jeannot et moi nous sommes empressés de mettre des mouchoirs dans nos oreilles parce que nos tympans risquaient franchement de péter.
L’aventure a bien entendu continué quand il a fallu réparer l’hélice du moteur en plein milieu de la rivière ou quand un bateau venant en sens inverse m’a mouillé de la tête au pied. L’eau ressemblait à celle du Mekong donc j’étais ravie de ce frais rafraîchissement…
Et nos mésaventures n’étaient pas terminées puisque Jeannot s’est senti mal…non pas à cause du bateau mais à cause d’une indigestion provoquée par le dîner de la veille. Le pauvre. Le bateau n’a donc rien arrangé ni soulagé. Il était devenu tout blanc, tout transpirant et son front était tout froid. J’ai tout de suite pensé qu’il faisait une chute de tension et qu’il lui fallait du sucre mais il ne voulait rien manger. J’ai donc acheté du sucre à un magasin flottant que j’ai dilué dans une bouteille d’eau. Il a passé le reste du trajet allongé sur mes genoux en attendant impatiemment la fin de l’aventure…
Finalement, une grosse heure avant d’arriver, il a plu à verse. Nos sacs à dos étaient donc trempés (car ils étaient sur le toit du bateau).
A 15h, nous sommes arrivés à l’hôtel…sous la pluie. Jeannot n’allait toujours pas bien et avait 38,2°C de fièvre…il a donc passé le reste de la journée au lit.
Malgré cette aventure, je dois dire que le trajet valait le détour : on a pu voir le vrai Cambodge, celui qu’on ne voit pas quand on reste dans les villes touristiques. On a vu des villages en bois, des enfants jouer dans la rivière et nous faire coucou, on a vu des villages flottants et des cambodgiens vaquer à leurs occupations….
A très vite pour la fin de nos aventures cambodgiennes !
Et oui... la gourmandise est un vilain défaut !! Voila ce qui arrive quand on a plus l'habitude de " faire la grosse BOUFFE " !!!!!
RépondreSupprimer