vendredi 27 mai 2011

Tigres & motos

Jeudi matin… Rien. C’est bien cela : rien de prévu pour cette journée ! Bah oui, il fallait quand même bien qu’on s’octroie une pause dans cette semaine si chargée.

Mais rien de prévu ne signifie pas pour autant qu’on n’a rien fait de notre journée ; motivés par nos émotions des jours précédents, nous désirions en effet mettre cette journée à profit pour explorer les alentours de Chiang Mai par nous-mêmes. Et rien de tel pour cela que de louer des motos chez le petit marchand du coin !

Etant donné mon inexpérience en 2 roues, j’ai opté pour une mobylette 125cc semi-automatique, alors que Fred a choisi une vraie moto, style custom, en 200 cc, pour caresser le bitume. Juju,quant à elle, a préféré chevaucher derrière son frangin qui a l’habitude des deux roues.

Nous voilà donc partis vers le nord de Chiang Mai, et plus précisément Mae Rim, où nous avons fait un premier arrêt au Tiger Kingdom, une sorte de ferme à tigres ! L’établissement élève une trentaine de tigres et permet au visiteur de rentrer dans les cages de ces gros chats pour les caresser !! Hallucinant ! Bien entendu nous avons un peu hésité puis nous sommes dits que ce devait être une expérience unique donc on a avalé notre salive, et sommes rentrés dans l’antre du tigre ! Les bébés n’étaient bien entendu pas très impressionnants mais tellement mignons, par contre les adultes faisaient vraiment peur ! Une fois la crainte de se faire dévorer tout cru passée, nous avons pu profiter pleinement des félins en posant à leurs côtés ou même en se couchant dessus ! Un moment fort en émotions ! Chaque visiteur pouvait passer une quinzaine de minutes avec Tigrou donc la visite du centre fut vite « expédiée ».


Nous avons ensuite réenfourché nos bécanes pour aller manger un bout à Mae Rim, au marché, avant de reprendre la route vers la montagne.

Au fur et à mesure que nous montions, les paysages s’ouvraient de plus en plus sur des vallées parsemées de champs. La route devenait également très sinueuse et c’était un pur plaisir que d’y rouler en moto ! L’air se refroidissait et pour un temps, on se serait cru quelque part sur les flancs d’une montagne européenne ; magique. Nous avons traversé une multitude de petits villages, tous plus paisibles les uns que les autres.

La carte routière que nous avions à notre disposition mentionnait une portion de route non goudronnée d’environ 500 m, nous avons donc redoublé de prudence lorsque nous sommes arrivés sur ce chemin en graviers. Mais ne voyant pas le bout, on s’est demandé quelle était la longueur réelle de ce mauvais chemin…

Plus nous descendions, plus le chemin était mauvais, et à la pente gravillonnée, il fallait dorénavant ajouter de profondes ornières, très dangereuses pour qui roule en 2 roues…

Finalement, ce qui était à craindre arriva, et j’ai perdu le contrôle de ma mobylette dans un tournant en descente. Etant donné le mauvais état de la route et la légèreté de ma moto, je devais maintenir fermement le guidon pour ne pas perdre le contrôle, tout en freinant délicatement. J’ai alors fait une fausse manœuvre en glissant la paume de ma main vers l’arrière, ce qui a donné des gaz, propulsant la bécane vers l’avant avec aucune possibilité de l’arrêter vu que je ne pouvais pas lâcher les poignées. J’ai donc fait une glissade de plusieurs mètres sur un revêtement sablonneux, plein de graviers, et donc très irrégulier.
Bilan : de grosses égratignures sur tout mon côté gauche (pied, genou, coude, ventre et main) mais heureusement rien de cassé et pas de plaie profonde.

Côté matériel, la moto a subi quelques dommages puisque le phare gauche a été cassé, le rétroviseur profondément griffé, le plastique avant complètement rayé et le repose pied gauche fortement endommagé…

Je saignais donc « de partout » et c’est dans ces conditions là qu’il fallait poursuivre la descente vers Mae Rim, puis la route vers Chiang Mai, soit environ 35 km. Par chance, notre route a croisé celle d’un instituteur Anglais qui emmenait sa classe en randonnée à vélo. Le monsieur avait avec lui une trousse de premiers secours qu’il a utilisée pour désinfecter mes plaies et me faire des bandages ; sympa !

Fred & Julie, voyant que mes plaies n’étaient heureusement pas trop profondes, n’ont pas jugé nécessaire de passer à l’hôpital donc nous sommes simplement passés à une pharmacie pour acheter des compresses, des bandages et du désinfectant.

Nous sommes vite fait rentrés à l’hôtel où j’ai pris une bonne douche pour me décrasser, avant de me faire délicatement soigner par Fred & Juju ; heureusement qu’ils étaient là pour me rassurer, moi qui suis si peureux quand il s’agit de ma santé.

La soirée fut donc courte puisque j’avais vraiment besoin de sommeil.

La suite au prochain épisode !

Là-haut, dans la montagne

Mardi, lever très matinal à 6H15 ! Nous partions en effet à l’assaut du mont le plus haut de la Thaïlande, en 4x4 ! Bon, je vous rassure tout de suite, l’ascension allait bien se dérouler sur des routes asphaltées et nous n’allions pas emprunter des pistes montant à pic vers le sommet… Ce que nous pensions à la signature du contrat d’excursion…

Le véhicule était bien là à l’heure pour entamer cette ballade privée d’une journée complète ! Après 1H30 de route, nous sommes arrivés dans un village Karen, d’où nous avons entamé une courte ballade vers une jolie cascade où Fred & moi avons pu nous baigner. Malgré la fraîcheur de l’eau, nous étions ravis de pouvoir faire trempette dans ce petit coin de paradis.
En chemin, le guide nous a expliqué l’utilisation des plantes par les locaux, ainsi que leurs us et coutumes. Il nous a également montré les rizières et les champs de maïs, de caféiers, de papayers, etc., entretenus par ces mêmes tribus. Vraiment intéressant.

Nous sommes ensuite remontés dans le véhicule pour nous arrêter au beau milieu d’une tribu Karen. Ju & moi connaissions déjà ces villages très basiques et dépourvus de tout confort moderne mais pour Fred ce fut la grande découverte ! Il n’en revenait pas de la pauvreté apparente des gens et de leur vie au milieu des animaux de la ferme.

Le 4x4 a ensuite poursuivi l’ascension du sommet jusqu’à un petit resto d’altitude où nous avons pu manger à notre faim ! C’est assez rare que pour être souligné. Les quantités servies dans ce pays sont en effet généralement très petites et il faut manger 2 plats pour être rassasié…

Dans l’après-midi, nous avons franchi les portes du parc national Doi Inthanon, où se trouve le point le plus haut de la Thaïlande, à 2565m. Après la petite pose photo inévitable devant le panneau touristique, nous nous sommes parqués un (long) instant pour effectuer une ballade de 3km à travers la forêt humide du parc national. Etant donné l’altitude, le climat est ici tout à fait différent du reste du pays ; il y fait en effet froid et humide toute l’année, ce qui génère une flore comparable à ce qu’on trouve en Europe du Nord !
Nous avons donc marché sous une forêt de conifères mélangés à des arbres de teck, avant d’arriver dans une clairière débouchant sur des falaises ! 


Le décor était d’autant plus magnifique que nous étions à l’altitude même de la formation des nuages ; on se serait vraiment crus à 4000m d’altitude ! Malgré l’opacité des nuages, qui nous empêchait d’avoir une vue complète sur les vallées en contrebas, on sentait vraiment qu’on était plongés dans ce que la Nature propose de plus beau.

Après 2 bonnes heures de promenade, nous sommes arrivés au point de départ, en même temps que la pluie que nous avons évitée de justesse !

La suite de l’après-midi fut consacrée à la visite de la pagode Naphapholphumisiri, construite en 1987 pour le soixantième anniversaire du roi. Malgré le modernisme du Chedi, l’ensemble est assez harmonieux et nous avons aimé l’endroit pour la vue qu’il offre sur les montagnes environnantes.

Non loin de là se trouvait une belle grande cascade qui valait le détour effectué. L’heure tardive ne jouait pas en faveur de la position du soleil pour la prise de bons clichés mais nous en avons toutefois pris plein la vue !

Nous avons enfin rebroussé chemin vers Chiang Mai où nous sommes arrivés vers 18H30. Une longue et belle journée s’achevait.

Lundi : 1e journée d’une semaine de folie !

Sawadee khrap la compagnie !

Quel titre interpelant n’est-ce pas ? Vous devez certainement vous dire : « Quoi ? Encore plus de folie qu’avant ? » Et bien oui !

Nous devons néanmoins préciser que l’Aventure, nous sommes venus la chercher ici, à Chiang Mai, et que nous comptions bien mettre ces quelques journées à profit pour s’amuser comme des dingues à trois, tant que Fred est encore avec nous !

Il faut donc faire un léger retour en arrière à samedi, journée où nous avons réservé des activités pour pratiquement chaque jour de la semaine !

Lundi matin, nous nous sommes donc réveillés assez tôt pour intercepter la navette allant nous conduire à quelques dizaines de kilomètres de la ville pour y effectuer… Une descente de la Mae Tang River en rafting la matinée, et une découverte de la région en quad l’après-midi !
Si ça ce n’est pas un beau programme ! Nous étions tous 3 super excités à l’idée de vivre ces aventures !

Après avoir pris quelques autres touristes en chemin, la navette est arrivée au camp de Chiang Mai Adventure, situé le long de la rivière Mae Tang. Nous avons ensuite changé de véhicule pour nous rendre en amont de la rivière, 12 km plus haut, là où commence la descente des rapides ! Si nous avons échangé la petite camionnette contre un véhicule tout terrain pour effectuer le dernier tronçon longeant la rivière, c’est parce que la route en terre était particulièrement mauvaise. Tellement mauvaise même, que le vieux 4x4 dans lequel nous avions embarqué y a laissé sa suspension arrière gauche ! Le véhicule immobilisé a donc dû passer le relai à la première camionnette qui a terminée le bout de piste, vaille que vaille.

Après un court briefing sur la manière de se comporter dans un bateau de rafting, nous avons rencontré notre skipper, celui qu’il fallait écouter tout au long de la descente, et sommes montés à bord du bateau gonflable. En cette période de l’année, c'est-à-dire au début de la saison des pluies, les courants sont encore assez faibles et le parcours affiche un niveau de difficulté maximale de 3, sur une échelle de 6. Pour nous qui étions novices dans cette discipline, c’était une descente idéale.


Fred, Ju et moi étions accompagnés de 2 skippers, sans autre touriste ! Cool !
La descente a commencé tout en douceur, de quoi bien mémoriser les différentes techniques de rame, puis nous sommes arrivés dans une zone de rapides bourrée de rochers ! Il fallait donc zigzaguer en veillant à toujours présenter l’avant du bateau pour descendre les minis cascades ! C’était G-E-N-I-A-L ! On s’est marrés comme des fous avec le skipper principal qui était tout aussi super ! Les 2 heures de descentes étaient ponctuées de moments plus calmes où nous avions tout le loisir d’admirer la splendeur du paysage que nous traversions ; un moment mémorable.

Nous avons franchi la ligne d’arrivée, fiers de ne pas nous être retournés, puis avons avalé le bol de riz et la cuisse de poulet qui nous avaient été proposés en guise de lunch.

Sans transition aucune, le staff nous a amené les quads que nous allions enfourcher pendant 2 heures à la découverte des villages Akha & Lisu de la région. Le briefing fut ici encore plus court que pour le rafting puisqu’il s’agissait d’engins automatiques très simples à piloter.

A la base, ce tour en quad devait être une randonnée « pépère » à travers les routes de campagne mais Fred et moi, tellement contents d’être sur ces bécanes, n’avons pu nous empêcher de faire les fous sur le bas côté de la route ! Nous avons ainsi dérapé dans la terre, accéléré à toute vitesse dans les graviers, dépassé tout le peloton, etc. Une fois de plus je vous dirai : c’était G-E-N-I-A-L ! On regrettera simplement l’excès de routes asphaltées parcourues au lieu des petits chemins de terre et le manque de sportivité du staff…
Nous avons toutefois traversé de magnifiques paysages de montagne, un petit bout de jungle, des villages typiques, etc. Unique.

En fin de parcours, le pot d’échappement du quad de Ju a cédé et l’engin ne voulait plus démarrer, on a donc terminé la promenade à 2 sur mon jouet.

Nous sommes rentrés en fin de journée à l’hôtel, fatigués, mais heureux de la journée vécue.

dimanche 22 mai 2011

Chiang Mai, son zoo

Aujourd’hui, dimanche, on a souhaité profiter des services de notre chauffeur pour nous rendre au zoo de Chiang Mai. D’habitude, on n’aime pas beaucoup les zoos mais nous avions entendu beaucoup de bons échos à son sujet. On a donc décidé d’aller y faire un tour et on ne le regrette pas du tout !

Les animaux ont en fait beaucoup plus d’espace que dans d’autres zoos. Idem pour les volières où se croit vraiment dans une forêt.

Mais le meilleur de tout c’est qu’on peut nourrir les animaux…et pas les oiseaux hein : on s’est complètement approchés des hippopotames, des girafes et des éléphants pour leur donner à manger. Un truc de dingue.


En plus il n’y avait personne autour de nous, pas de touristes ni même de guides pour nous indiquer la « marche à suivre ». Dans les zoos occidentaux, les hippopotames se trouvent à au moins 2 ou 3 m des gens parce qu’ils sont apparemment dangereux…et c’est à peine si on peut les voir ou les toucher. Ici, on se trouvait à quelques centimètres d’eux seulement ! Idem pour les girafes et le tout mignon éléphanteau à qui on a aussi pu donner à manger. C’était magique, on peut le dire !

On a terminé notre matinée au zoo par les singes, à qui on a pu lancer quelques bananes, puis par les léopards, lions et rhinocéros…

Nous étions de retour à l’hôtel vers 13H où nous passons un après-midi « peaaace » comme le frangin dirait…. J On passera sûrement la soirée au marché du dimanche cette fois J, pour y acheter quelques souvenirs. Chiang Mai est en effet la ville où 90 % de l’artisanat thaïlandais est fabriqué. C’est ici qu’on aura donc les prix les plus intéressants.

Voilà pour les dernières nouvelles. Encore désolée pour ce retard…on ne vous avait pas oubliés mais c’est vrai que le temps passe et est passé incroyablement vite !

On vous dit à très vite et vous envoie de gros bisous.

Encore merci pour vos commentaires qui nous font toujours plaisir…mention particulière à la belle-mamounette quand même hein, qui commente chacun de nos articles et chaque album photos depuis le début de notre aventure :-D MERCI !

De Lopburi à Chiang Mai

Vendredi matin, nous avions donné rendez-vous à 9h à notre chauffeur pour nous rendre à notre troisième étape : Sukhothai, la première capitale de Thaïlande (en 1238). Comme il avait dormi sur le parking de l’hôtel, il ne risquait pas d’être en retard.

Après 4h30 de route, nous sommes arrivés à l’hôtel recommandé par le Routard pour y déposer nos valises. On a ensuite mangé un bout avant de retrouver notre chauffeur vers 14h30 pour qu’il nous emmène dans la veille ville, 12 km plus loin, afin d’y visiter le site archéologique le plus important du pays. Mais le chauffeur, comme bien souvent, ne connaissait pas la route. Je dois dire que ça commençait à nous gonfler…notre énervement s’intensifiait quand on voyait qu’il faisait semblant de connaitre le chemin pour au final, se rendre compte qu’il était complètement perdu et qu’il devait demander son chemin.


L’endroit était magnifique et paisible. Il n’y avait presque personne, on avait donc l’impression de se promener dans un grand parc. On y a passé 3h avant de regagner notre hôtel.

Le lendemain, samedi, nous entamions notre 3ème journée avec notre chauffeur. Direction Chiang Mai cette fois. Comme la veille, nous avions donné rendez-vous à 9h à notre chauffeur et, 5h plus tard, sommes arrivés à notre hôtel de Chiang Mai.

Contrairement aux précédentes petites villes, Chiang Mai est une super chouette ville. C’est en fait la seconde plus grande ville de Thailande mais avec 50 fois moins d’habitants qu’à Bangkok. On y trouve donc de tout : beaucoup de magasins, restos, bars, centres commerciaux et petits marchés. On est également « au cœur » de la nature puisque si on s’éloigne un peu du centre-ville, on se retrouve dans la jungle où tout est alors possible : promenade à dos d’éléphant, rafting, bateau de bambou, découverte de petits villages…

Chiang Mai est une ville qui se parcoure surtout à pied, on a donc décidé de flâner dans la ville l’après-midi pour un peu la découvrir. On a passé la soirée au marché du samedi avant de rejoindre notre hôtel.

On monte !

Nous nous sommes levés à l’aube jeudi car nous devions être prêts à 8h étant donné que notre chauffeur venait nous chercher à l’hôtel à ce moment là. Et je dois dire qu’il était très ponctuel. La voiture, une Toyota Camri, était très confortable, propre et munie de l’air conditionné, mais le type, bien que sympa, ne parlait pas un mot d’anglais. Mais pas un hein. L’agence par laquelle nous sommes passés pour réserver le chauffeur nous avait pourtant assuré qu'il serait anglophone... Impossible donc de communiquer ensemble sauf à l’aide de dessins ou de mimes. Pas très pratique.

Après deux petites heures de route, nous sommes arrivés à Ayutthaya, l’ancienne capitale de la Thaïlande (1350-1771) pour y visiter…des temples…oui oui. C’est Jeannot qui était heureux comme un pape. Non mais c’était très joli, juste moins coloré que les temples que nous avions vus à Bangkok.

On a ensuite poursuivi notre route pour nous rendre à Lopburi, la dernière étape du jour, une ville située à quelques dizaines de kilomètres de là seulement. Cette ville est en fait connue pour ses temples mais surtout pour ses milliers de singes qui ont élu domicile au centre-ville même.


Les singes sont partout, sur les toits des maisons, dans les magasins, dans la rue, sur les voitures…c’est juste incroyable. Les fils électriques de la ville leur servent de lianes ; ils sont d’ailleurs à moitié cassés. On a ouvert de grands yeux quand nous sommes arrivés dans cette jungle citadine, ou plutôt sur la planète des singes ! On a acheté des bananes pour les nourrir, du coup les bêbêtes étaient « toutes » autour de nous ! Et elles n’hésitaient pas à nous sauter dessus pour choper une banane, qu’est ce qu’on a rigolé.

Après ce grand moment de divertissement, on a visité un temple avant que la pluie nous tombe sur la tête lors de la visite du second. Nous nous sommes donc longuement réfugiés sous un toit de fortune le temps que la pluie cesse.

On a ensuite rejoint notre chambre après un petit souper pas cher consommé à l’extérieur. Quant au chauffeur, il nous a fait comprendre qu’il comptait dormir dans sa voiture, sur le parking de l’hôtel. Bon, ça nous faisait un peu de peine mais on avait finalement payé son patron assez cher pour qu’il paie une chambre à son employé…

Quant à Fred, il a cette fois dû dormir sur un matelas posé au sol parce que l’hôtel ne proposait pas de chambre pour 3 personnes. Après l’armée, il a trouvé ça très confortable…

Bangkok culturelle pour l'un, divertissante pour les autres

Recoucou à vous toutes et tous,

Mercredi matin sonnait notre dernière journée à Bangkok. Nous comptions donc bien en profiter pour vaquer à nos occupations favorites. Jeannot a souhaité continuer la visite des temples (il adore ça et veut tous les voir) alors que Fred et moi avons opté pour la glande dans le centre-ville (parfois, ça fait du bien !).

Mais avant d’entamer cette journée, Jeannot et moi nous sommes d’abord rendus à l’ambassade de Chine pour, enfin, récupérer notre visa chinois tant attendu. On a rejoint le frangin à l’hôtel en fin de matinée et nous sommes séparés avant le lunch.

Jeannot avait décidé de visiter les deux incontournables de Bangkok : le Grand Palace ainsi que le Wat Phra Kaeo et son bouddha d’émeraude, tous deux construits au 19ème siècle. La lumière était très belle et c’était apparemment très joli !


De notre côté, Fred et moi sommes allés au grand centre commercial MBK pour faire un peu de shopping et flâner. C’était aussi l’occasion de passer un moment en « tête-à-tête » avec mon frangin. On a également trouvé un centre de manucure vraiment bon marché, je me suis donc faite plaisirJ.

Nous nous sommes tous retrouvés quelques heures plus tard et avons passé notre soirée dehors, comme tous les soirs depuis que nous avons quitté l’Australie…on a eu l’occasion d’assister à un match de boxe thaï (où tous les coups sont permis) dans la « rue » ; un ring avait en effet été installé au pied d’un des centres commerciaux. Malgré la foule, on a pu trouver une bonne petite place en hauteur qui nous permettait d’avoir une vue d’ensemble. J’ai toutefois vite détourné mon regard parce que je déteste ça et ne comprends pas cette brutalité. Un des boxeurs ne savait même plus marcher seul après le match. Super, si c’est ça faire du sport et s’amuser. Après les femmes et les hommes, ce sont des jeunes adolescents qu’on a vu débarquer sur le « tapis rouge »….mais heureusement, nos estomacs criaient « famine » et on s’en est allé.

Après un bon Burger King, nous sommes retournés à l’hôtel pour terminer nos bagages qui devaient être prêts pour le lendemain, jeudi, car nous quittions Bangkok.

samedi 21 mai 2011

Bangkok, début de la visite de la ville

Mardi matin, nous avions décidé d’enfin visiter les endroits clés de Bangkok. On s’est donc dirigés vers la rivière Chao Phraya pour prendre un bateau afin de nous rendre à notre première étape de la journée : le Wat Pho où se trouve le Bouddha couché le plus long de Thaïlande (46m). Je dois dire que c’était impressionnant et très joli. Les couleurs vives et dorées du temple étaient magnifiques.

On s’est ensuite dirigés vers le Wat Suthat, un temple dans lequel se trouve un Bouddha noir, qui n’est en fait pas noir et vraiment tout petit. Ce n’était pas du tout intéressant ; on a donc pris deux ou trois photos et sommes repartis de suite.

Entre deux temples, on s’est rendus au IBO (International Booking Office) afin d’y réserver une voiture avec un chauffeur pour notre escapade de Bangkok à Chiang Mai dans le nord du pays. Nous souhaitions en effet nous y rendre en voiture pour pouvoir visiter les quelques étapes intéressantes en chemin. On avait d’abord pensé louer la voiture uniquement mais nous avons entendu pas mal d’échos négatifs à ce sujet (conduite dangereuse, route abîmée, corruption des flics en chemin…), on a donc préféré payer un peu plus cher mais avoir la sécurité. Notre trip Bangkok-Chiang Mai avec chauffeur allait ainsi durer 4 jours, du 19 au 22 mai.

Après cette bonne chose de faite, nous avons poursuivi notre visite de la ville au Golden Mountain. Arrivés sur place, nous avons appris que c’était la fête du Bouddha ce jour-là et que de ce fait, tous les croyants venaient se recueillir auprès de leur dieu.


L’endroit était bondé et la chaleur très pesante ; ce qui a rendu l’excursion assez pénible. On a en plus eu la bonne idée de monter au sommet du temple pour y admirer la vue alors que c’était justement l’endroit où se trouvait Bouddha. L’endroit était encore plus bondé et nous avons passé près d’une heure dans la file pour pouvoir redescendre. L’horreur.

En échange d’une course gratuite en tuk-tuk, on a accepté de passer 10 minutes dans un magasin de textiles pour que le chauffeur ait un plein d’essence gratuit. 10 minutes c’est court, mais lorsque c’est pour attendre sans rien acheter, c’est une éternité.

On a finalement rejoint notre hôtel en fin de journée avant de nous rendre à la très animée Chinatown pour y manger un bout dans une des baraques ambulantes bon marché. L’endroit est très sympa, illuminé et animé mais il n’y a pas grand-chose à y faire à part manger. On a donc décidé de rejoindre, pour la troisième fois, le marché de Pat Pong pour à nouveau profiter d’un bon massage pas cher. Fred a opté pour un massage thai pour la seconde fois, Jeannot pour un massage des pieds (c’est sûr, c’est tout de suite plus doux) et moi, pour un soin du visage. On ne voulait toutefois pas quitter Bangkok sans avoir vu les jeunes filles se déhancher sur les podiums, on a donc terminé notre soirée dans un bar. C’est franchement à vivre ce truc parce que c’était vraiment comme dans les films. Après 5minutes, deux filles étaient déjà à notre table, main sur la jambe du frangin. Elles voulaient qu’on leur offre un verre mais on a gentiment refusé…ben oui, on n’allait pas se ruiner pour elles quand même J ni même entrer dans leur jeu de séduction. Ne nous voyant pas très réactifs, elles se sont barrées, hihi. C’était sûr que c’était plus fun avec le vieux crouton tout bedonnant qui matait ces filles parfaitement dessinées danser sur le podium….

On est rentrés fatigués à l’hôtel où nous avons passé une très bonne nuit.

Grandes retrouvailles

Lundi matin, après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes préparés pour nous rendre pour la Xième fois à l’ambassade de Chine pour l’obtention du visa. Nous y serons dans deux semaines donc il était plus que temps d’en faire la demande. Nous avons opté pour la demande « urgente » (2 jours ouvrables) car l’ambassade gardait nos passeports le temps de l’obtention.

On a ensuite fait quelques magasins dans un centre commercial et, en début d’après-midi, nous nous sommes dirigés en transport en commun vers l’énorme aéroport de Bangkok pour aller chercher Fred qui arrivait vers 14h30 J.

Il est sorti une demi-heure plus tard et nous a directement vus. Idem pour nous d’ailleurs. Haaa quelle émotion de le retrouver. On a repris le train pour rejoindre l’hôtel pour y déposer ses bagages, en ayant plein de choses à se raconter, évidemment.


Fred n’est pas arrivé les mains vides puisqu’il nous a rapporté deux colis avec des guides et friandises :-D. Ca nous a fait très plaisir !

Fred n’avait pas dormi du tout de la nuit dans l’avion mais était motivé et voulait partir à la découverte de la ville…on a donc rejoint le centre ville aux alentours de Pat Pong (toujours) en fin de journée et, après un bon petit repas pas cher mangé à une petit échoppe ambulante, on s’est rendus à un centre de massage pour y faire un massage thaï d’une heure. Super pour Fred et moi mais moins top pour Jeannot qui trouvait que ça manquait de douceur.

Nous sommes rentrés à l’hôtel en tuk-tuk en fin de soirée…une grande première pour Fred ! Et qu’est ce qu’on a ri : les tuk-tuk thaï roulent comme des fous et sont en plus équipés de lumières qui nous donnent l’impression de nous trouver dans une fusée. Hihi.

Sur la terre de Thaïlande

Bonjour les cocos,

Nous sommes bien arrivés en Thaïlande, à Bangkok, dimanche, dans l’après-midi. Notre vol s’est bien passé et, comme tous les autres vols, il était de courte durée : 1h à peine depuis Siem Reap. Pas trop fatiguant tout ça.

A l’aéroport, nous avons sympathisé avec un Français qui vit en Thaïlande depuis plus de 2 ans et avons de ce fait reçu plein de bons conseils de sa part ! Cool cool !

On a rejoint notre hôtel situé dans le centre de Bangkok en transport en commun et, comme il n’était que 16h, nous avons décidé de partir à la découverte de la ville.

Bangkok est une ville super, on l’adore. Ok, elle est bruyante, polluée et bondée mais tellement impressionnante…On y trouve des énormes centres commerciaux, des centres de beauté et de massages à n’en plus finir, du luxe à portée de main…la vie nocturne y est plus qu’animée et les bars à go-go girls ne manquent pas. Ici, on pourrait se faire dorloter toute la journée pour une croûte de pain. C’est tout simplement…magnifique !

Dimanche, après un petit tour aux centres commerciaux, nous avons rejoint le célèbre marché de nuit de la ville, Pat Pong, pour s’y balader. On n’a rien pu acheter puisque tout était faux : du bracelet Pandora aux vêtements de grandes marques en passant par la haute couture…la folie. C’était pourtant assez tentant d’acheter quelques trucs à ramener en souvenir mais le risque de se faire prendre aux douanes est trop grand donc on a préféré s’abstenir. Vers 22h, le petit marché battait son plein : le monde était partout et les racoleurs aussi…sauf que là, ce ne sont pas des brols qu’on essaie de nous vendre mais du sexe…appelé « Ping Pong », comme ils disent ici. Le principe est bien entendu de rentrer dans un des dizaines de bars pour mater les jeunes filles presque nues en train de danser sur le podium, de consommer à un prix max et de choisir sa nana pour les heures suivantes. Un peu choquant quand même, même si ce sont des choses dont on a beaucoup entendu parler.

Le marché de Pat Pong et "les madames"...
La Thailande, ou du moins Bangkok, est la ville des travestis. Il est vraiment fréquent de se trouver en face d’une personne qu’on pense être une fille à première vue pour finalement constater que c’est…un homme qui se cache derrière. On le voit rapidement aux traits du visage, à la voix ou aux pieds qui dépassent de leurs sandales…c’est d’une grande beauté et élégance.

On a finalement rejoint notre chambre en fin de soirée pour y passer notre dernière nuit, pressés d’être le lendemain pour retrouver le frangin…après plus de 7 mois de « séparation ».

lundi 16 mai 2011

Cambodge : clap de fin

Hellooo !

Vous voyez que quand on vous dit à très vite, c’est vraiment très vite ! ;)
La raison est simple : nous sommes actuellement en partance pour Bangkok depuis l’aéroport de Siem Reap et souhaitons clôturer le dossier « Cambodge » !

Car finalement, il n’y a pas tellement à dire sur ces deux dernières journées passées ici.
Nous nous demandons même si nous avons bien fait d’aller à Battambang tant la ville ne présente, à nos yeux, que très peu d’intérêt… Pourtant, elle figure en 2e position des sites immanquables du Cambodge dans le Lonely Planet. Bizarre.

Quoi qu’il en soit, et comme nous étions sur place, nous avons mis nos à priori de côté et sommes partis à la découverte des environs pendant la journée de vendredi.

Première étape : la gare des bus de Battambang pour y réserver le trajet de retour vers Siem Reap à effectuer le lendemain, samedi. Car vous vous doutez bien qu’il était hors de question pour nous de revivre l’horrible « croisière » de la veille…


Nous nous sommes ensuite rendus en tuk-tuk à l’activité majeure de Battambang : un tour en bamboo train. Le bamboo train est une petite plate-forme en bambou posée sur deux essieux adaptés aux rails de chemins de fer. Le tout est motorisé par un petit moteur à essence manipulé par un cambodgien. L’expérience ressemble fort à ce qu’on peut vivre en effectuant un trajet en draisine, dans les Ardennes belges notamment…mais avec la vitesse en plus.
Les voies de chemins de fer empruntées étaient bien entendu désaffectées et les paysages traversés très sauvages. Au bout de 20 minutes, nous nous sommes arrêtés dans un petit village typique que nous avons visité assez rapidement, puis nous avons fait demi-tour vers le point de départ. L’expérience était sympa.

Dans l’après-midi, nous sommes partis jeter un œil aux bâtiments coloniaux de la ville, toujours présents le long de la rivière. La chaleur était en revanche tellement insupportable que nous avons abrégé notre promenade pour terminer l’après-midi dans la fraîcheur de notre chambre climatisée.

Samedi matin, nous avons effectué le court de trajet de 3h en bus nous ramenant à Siem Reap.
Comme nous connaissions déjà la ville, nous avons mis notre après-midi à profit pour trier les 700 photos que nous avions prises d’Angkor !

La dernière soirée cambodgienne fut dépensée au petit marché de nuit que nous avions beaucoup apprécié pour son ambiance.

Le prochain article vous sera écrit de Thaïlande où Fred, le frère de Juju, viendra nous rejoindre dès demain, lundi ! Le gaillard apportera un nouveau souffle au voyage, ce qui nous fera certainement le plus grand bien !

A tout bientôt !

samedi 14 mai 2011

Croisière vers Battambang : aventure ou calvaire ?

Jeudi matin, 6h, le réceptionniste est venu toquer à notre porte pour nous avertir que le taxi était déjà là pour nous emmener au port. Sauf que la veille, l’agence auprès de laquelle nous avions réservé le bateau nous avait dit que nous devions être prêts à 6h20…Bon, le petit déjeuner allait attendre un autre moment…

Le taxi a ramassé d’autres personnes sur la route et nous avons embarqué à 7h du matin dans notre bateau à moteur.

On avait entendu dire que le trajet Siem Reap-Battambang en bateau était très intéressant. Donc, bien qu’il soit beaucoup plus long (6h normalement au lieu de 3h en bus), nous avons opté pour le bateau.

Une habitation perdue au milieu du lac Tonle Sap
On nous avait dit que le niveau d’eau n’était pas très élevé pour le moment dans la rivière et que le bateau allait donc mettre un peu plus de temps de d’habitude…sauf que là, au lieu de 6h, il en a mis 8…et je ne vous dis pas dans quelles conditions…

Le bateau à moteur pouvait contenir environ 20/30 personnes et était complet. On a pris place à l’arrière du bateau (places encore disponibles) sur des sièges en bois très inconfortables. Le trajet s’annonçait déjà fun… Le moteur s’est ensuite mis en marche et là, mauvaise surprise : le moteur gueulait tellement qu’on ne s’entendait plus. Jeannot et moi nous sommes empressés de mettre des mouchoirs dans nos oreilles parce que nos tympans risquaient franchement de péter.

L’aventure a bien entendu continué quand il a fallu réparer l’hélice du moteur en plein milieu de la rivière ou quand un bateau venant en sens inverse m’a mouillé de la tête au pied. L’eau ressemblait à celle du Mekong donc j’étais ravie de ce frais rafraîchissement…

Et nos mésaventures n’étaient pas terminées puisque Jeannot s’est senti mal…non pas à cause du bateau mais à cause d’une indigestion provoquée par le dîner de la veille. Le pauvre. Le bateau n’a donc rien arrangé ni soulagé. Il était devenu tout blanc, tout transpirant et son front était tout froid. J’ai tout de suite pensé qu’il faisait une chute de tension et qu’il lui fallait du sucre mais il ne voulait rien manger. J’ai donc acheté du sucre à un magasin flottant que j’ai dilué dans une bouteille d’eau. Il a passé le reste du trajet allongé sur mes genoux en attendant impatiemment la fin de l’aventure…

Finalement, une grosse heure avant d’arriver, il a plu à verse. Nos sacs à dos étaient donc trempés (car ils étaient sur le toit du bateau).

A 15h, nous sommes arrivés à l’hôtel…sous la pluie. Jeannot n’allait toujours pas bien et avait 38,2°C de fièvre…il a donc passé le reste de la journée au lit.

Malgré cette aventure, je dois dire que le trajet valait le détour : on a pu voir le vrai Cambodge, celui qu’on ne voit pas quand on reste dans les villes touristiques. On a vu des villages en bois, des enfants jouer dans la rivière et nous faire coucou, on a vu des villages flottants et des cambodgiens vaquer à leurs occupations….

A très vite pour la fin de nos aventures cambodgiennes !

Dernier jour à Siem Reap

Nous avons voulu nous la couler douce mercredi à Siem Reap car ça nous manquait de se réveiller un matin en se disant que rien n’était prévu.

On n’a donc rien fait de spécial si ce n’est se balader un peu en ville et refaire un fish massage. En fait je mens quand je dis qu’on n’avait rien de prévu car au soir nous avions un spectacle « Smile of Angkor » précédé d’un repas. Il s’agit d’un nouveau show (danse et musique) d’1h30 sur la conception du site d’Angkor.

A 17h30, le tuk-tuk est donc venu nous chercher à l’hôtel. On était toujours en mode simplistes et touristes: « short et t-shirt pour monsieur et pantalon complètement décoloré avec débardeur pour madame + appareil photo autour du cou et sac à dos». Ben oui, on s’attendait à un petit truc sauf que quand on est arrivés on s’est sentis un peu mal à l’aise car tout le monde était en fait bien habillé. En même temps, on n’a pas de vêtements chics dans nos sacs donc même si on avait voulu être bien habillés, on n’aurait pas pu le faire…Le diner était servi dans une grande salle et plusieurs buffets étaient disponibles. C’était très bon. A 19h30 le spectacle a commencé et c’était magnifique : les danses étaient superbes, la musique de très bonne qualité et le jeu de lumières impressionnant. Du jamais vu. Bref, on a adoré.


On a rejoint notre chambre d’hôtel en fin de soirée pour faire nos sacs car nous avions réservé un trajet en bateau pour le lendemain, jeudi, pour nous rendre à Battambang, la seconde ville du pays, située à 170km à l’ouest de Siem Reap.

Encore Angkor et orphelinat

Mardi matin, le guide souhaitait cette fois nous emmener 60km plus loin pour nous faire visiter le temple Beng Mealea, un monument en grande partie effondré habillé de végétation, lianes et racines mais tout de même très beau. Ce qu’on a adoré, c’est que pour visiter le site, on peut marcher où on veut : par terre sur les tas de pierres, ou sur les cloisons et toits. C’est ce qu’on a préféré faire, c’était tout de suite plus fun !

Beng Melea, où a été tourné le film "Les 2 Frères"
Après deux heures passées sur le site, on a repris la route vers Siem Reap et avons visité trois autres temples en chemin. Il faisait toujours aussi chaud et ça rendait les visites assez pesantes par moment.

Bunna nous a tous redéposé au centre-ville vers 14h où nous avons partagé un p’tit repas avec les Américains.

Vers 15h, il était temps de bouger pour…aller faire des courses pour l’orphelinat de Siem Reap. J’ai en effet appris dans la matinée qu’il y avait un orphelinat à deux pas du centre-ville et je voulais donc y faire un tour en apportant quelques amusements pour les enfants. Les américains souhaitaient également se joindre à nous ; on a donc fait du shopping ensemble.

C’est avec les bras bien chargés que nous sommes arrivés à l’orphelinat. On avait en effet acheté 20kg de riz, des bananes, des marqueurs et crayons à colorier, des livres à colorier, des ballons et une balle de foot. Les enfants étaient tout fous et les adultes heureux de nous voir débarquer. On a joué deux petites heures avec eux et sommes retournés à l’hôtel.

On a encore fait un tour au marché et j’ai cette fois testé la manucure… J

Les temples d'Angkor

Lundi matin nous nous sommes levés relativement tôt parce qu’à 8h, Bunna, notre guide, venait nous chercher à l’hôtel.

La journée s’annonçait torride car au petit matin, le thermomètre affichait au moins 30 degrés mais Bunna avait une voiture avec air-co, ce qui allait nous offrir, heureusement, quelques moments de fraîcheur.

Les monuments d’Angkor furent édifiés entre le 9ème et 14ème siècle. Le plus connu est bien entendu Angkor Vat, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, un temple reconnu pour sa beauté exceptionnelle, sa taille et ses bas reliefs sculptés dans les murs évoquant le passé d’Angkor. Il est d’ailleurs devenu le symbole du Cambodge et apparait sur le drapeau national. Pour la parenthèse, certains temples du site ont également servi de décors aux films « Tomb Raider » et « Les deux Frères ».

Notre journée de lundi a ainsi été consacrée à la visite de cet endroit magnifique et nous avons pu voir l’état de conservation incroyable dans lequel se trouvent les bâtiments en général. Parfois, la nature prend aussi le dessus ; c’est ce que le guide a voulu nous montrer en nous emmenant au temple Ta Prohm, là où les racines et arbres sont littéralement en train de « manger » l’édifice. C’était impressionnant. 


On a terminé notre journée par le temple Angkor Thom, un monument avec des tours à visages dédié à Bouddha.   

On a finalement rejoint notre hôtel en fin de journée après quoi nous avons passé notre soirée au marché de la ville pour acheter des souvenirs et s’offrir un gommage du corps. Ca nous a fait un bien fou.

Le Cambodge et nos premières impressions

Pour ne pas perdre nos bonnes habitudes, je me dois de vous donner quelques mots au sujet du Cambodge.

Le paysage cambodgien est plat et beaucoup moins vert qu’au Laos, où la nature constitue une véritable jungle sur pratiquement l’ensemble du pays.

Les cambodgiens sont gentils, moins collants qu’au Vietnam mais bien plus collants qu’au Laos aussi. Par moment, certaines scènes nous rappellent donc notre trip au Vietnam.

Le Cambodge a énormément changé : Jeannot y est venu il y a 10 ans et ne reconnait plus la ville principale, Siem Reap. En une décennie, la ville entière a été refaite : des hôtels et immeubles ont poussé, des restaurants et bars à n’en plus finir ont vu le jour, les routes ont été asphaltées…et les tuks-tuks ont faire leur grande apparition. Cela a bien sûr permis au tourisme de se développer davantage et donné ainsi du boulot à des milliers de cambodgiens. La ville est donc agréable pour nous, touristes, car on y trouve de tout : des petits supermarchés et centres commerciaux, des restaurants de cuisines différentes, des salons de massage à des prix ridicules (3 euros pour un massage du corps d’1h, 2 euros la manucure, 1 euro le massage des pieds…). Bref, ici, toutes les « folies » sont permises…on se sent presque comme des rois.


Dans les villes, le niveau de vie s’est donc amélioré. Par contre, lorsqu’on s’éloigne des sentiers battus, la misère refait surface. Cela est bien entendu vu et dit avec nos yeux d’européens car je pense que ces gens ne manquent de rien : ils ont un toit, des hamacs pour dormir, à manger provenant de leurs cultures et des enfants qui semblent heureux et épanouis.

En ce qui concerne la langue, beaucoup de cambodgiens parlent l’anglais…surtout les enfants. C’est en effet la seconde langue qui est enseignée à l’école. Se faire comprendre n’a donc jusqu’à présent pas été trop difficile.

Le pays a beaucoup souffert dans le passé, lors de l’invasion des Khmers rouges (groupe militaire communiste) au pouvoir du pays de 1975 à 1979. Ils ont mis en place une dictature d’une extrême violence qui a tuée près de 2 millions de cambodgiens.

Départ pour une autre aventure

Amis, famille du jour, bonjour,

Nous voilà en direct du Cambodge pour vous raconter nos dernières aventures…

Jeannot vous avait quitté samedi soir, au Laos. Mais comme on aime toujours bien vous donner les détails de notre trip, reprenons l’histoire à notre réveil, dimanche matin.

Dimanche sonnait déjà, malheureusement, notre dernière matinée au Laos. C’est un pays que nous avons adoré donc nous étions tout de même tristes de le quitter si tôt. Enfin, comme on dit dans la vie : toutes les bonnes choses ont une fin.

Après un bon petit déjeuner à deux pas de l’hôtel, nous avons pris un tuk-tuk pour nous rendre à l’aéroport de Luang Prabang. Il se trouve pratiquement au centre-ville donc nous étions vite arrivés à destination. L’aéroport, comme à Vientiane, ressemblait plus à une gare qu’à un aéroport et il n’y avait pratiquement personne. Au comptoir d’enregistrement, le type a d’ailleurs supposé que nous étions Jean et Julie lorsque nous sommes arrivés devant lui !

Le vol d’une grosse heure s’est bien passé. Nous devions nous envoler avec Laos Airlines mais avons finalement embarqué dans un avion de Vietnam Airlines…Heureusement pour nous parce que les avions à hélice de Laos Airlines ne m’inspiraient pas confiance…

Nous sommes arrivés à destination en début d’après-midi. La température dépassait encore les 30 degrés…nous qui rêvions d’un peu de fraîcheur, c’était loupé. On a partagé un taxi avec Sam et Shaddie, un couple d’américains du Colorado. Il s’avérait que le chauffeur de taxi était également guide à Siem Reap…et ça tombait bien car nous recherchions un guide pour la visite des temples d’Angkor que nous souhaitions commencer le lendemain. Comme le gars était sympa et parlait bien anglais, nous avons décidé de profiter de ses services pour les deux jours suivants. Les Américains, qui souhaitaient également avoir un guide pour la visite des temples, ont choisi de se joindre à nous en partageant ainsi les frais ; parfait.


On a passé le reste de l’après-midi à flâner à l’hôtel et au centre-ville où on a voulu essayer un truc assez unique : le fish massage. Le concept est très simple : se faire « soigner » les pieds par des centaines de poissons qui se trouvent dans un grand aquarium et qui se nourrissent de nos peaux mortes. Pour 1$ les 20 minutes, on s’est dit qu’il fallait essayer. Et ce fût trop drôle : moi je faisais mille manières parce que je n’osais pas mettre mes pieds dans l’aquarium et Jeannot n’arrêtait pas de se marrer parce que ça chatouillait super fort…hihi.

mercredi 11 mai 2011

Julie & Jean : les mahouts en herbe !

Samedi, 9H20, nous avions RDV à l’agence de voyage Allao pour partir une journée dans la jungle laotienne afin d’y apprendre les techniques du mahout !
Oui, oui le mahout ; ou si vous préférez en Français, le cornac, soit la personne qui guide un éléphant ! Plus qu’une promenade à dos d’éléphant, cette excursion allait nous mettre aux commandes de cette énorme bête avec le confort minimum que cela implique…

Mais reprenons au début. Encore une fois, Ju et moi étions les seuls à avoir opté pour ce tour auprès de l’agence ; nous allions donc avoir un guide pour nous tous seuls ainsi qu’un éléphant/personne ! C’est cool de ne pas voyager en pleine saison !
Après 30 minutes de route, nous sommes arrivés dans l’ « Elephant Camp » de la ville, un vaste terrain où 11 pachydermes sont élevés, soignés, chouchoutés par un personnel lao formé et compétent.


Nous avons d’abord eu droit à une promenade d’une heure et demie assis côte à côte sur un siège en bois attaché sur le dos d’un éléphant, pour évaluer l’altitude de l’activité ainsi que sa sportivité. Ensuite nous avons eu droit à un bon lunch suivi d’un cours d’environ 30 minutes sur les principes de base de la direction d’un éléphant. On a donc du mémoriser plusieurs mots lao pour signifier à l’animal qu’il devait avancer, tourner à gauche ou à droite, s’arrêter, lever la patte pour en descendre, etc. Le guide nous a aussi appris les mouvements de base à réaliser avec notre corps comme donner un petit coup de genou dans l’oreille de l’éléphant pour appuyer l’instruction de tourner à gauche ou à droite.
On nous a ensuite prêté l’habit du mahout, un espèce de bleu de travail assez épais donc chaud, comme si les 35° affichés par le thermomètre n’étaient déjà pas assez insupportables…

Après quoi on nous a présenté nos montures, 2 femelles d’une trentaine d’années, ainsi que leurs cornacs respectifs qui allaient nous assister tout au long de l’après-midi.

Les premiers mètres furent un peu déstabilisants car il a fallu apprendre à accorder les mouvements de son corps à ceux de l’éléphant si on ne voulait pas chuter ! Etre assis sans selle et sans poignée sur la nuque de la bête est en effet très instable et inconfortable.
Il n’empêche, on a pris notre boulot au sérieux et avons dirigé les pachydermes à travers la jungle pendant 1H30 ! Bon, on doit avouer que nos injonctions n’ont pas servi à grand-chose parce que les animaux connaissaient le chemin mais on a quand même bien rigolé quand nos montures s’enfonçaient dans les fourrées pour manger au lieu de suivre le chemin ; nous étions sans cesse en train de crier « yaya » (arrête de faire ça) pour les remettre sur le sentier.
Mais dans l’ensemble Candy et « on-ne-sait-plus-son-nom » ont été très dociles et les cornacs ont rarement dû les rappeler à l’ordre. Ces derniers nous suivaient d’ailleurs généralement au sol au lieu de s’asseoir derrière nous comme c’était normalement prévu ; cool !

Les paysages traversés étaient très jolis et diversifiés car nous sommes passés par une rivière, par la jungle et par des savanes ouvertes !

A peine revenus au camp, le guide nous a demandé de chevaucher à nouveau nos montures pour les emmener prendre un bain dans la rivière !
Après une courte randonnée nous sommes arrivés sur les rives de la Nam Khan river où, une fois de plus, les éléphants savaient très bien où aller ! Prendre un bain, ils adorent ça !
Ils ont donc filé dans l’eau avec nous sur leurs dos, heureusement que nous avions mis nos maillots en-dessous des uniformes !
Lors de notre formation, nous avions appris à dire à l’éléphant « asperge-moi ! » ; malheureusement cette option n’était pas disponible sur nos pachydermes, dommage.
Nous avons quand même bien ri et avons frotté les bêbêtes du mieux que nous pouvions avec les seuls outils mis à notre disposition : nos mains !


Après cet agréable rafraîchissement pour nous tous, nous sommes allés raccompagner les éléphants dans la jungle, où ils allaient passer la nuit à manger autant qu’ils le souhaitaient !
Ce mammifère passe en effet sa journée et sa nuit à dévorer ses 250kg de verdure nécessaire à son métabolisme, mais il ne sommeille souvent que 3 heures, en général appuyé contre un arbre !

L’expérience fut en tout cas très ludique et intéressante et il faut avouer que nous avons quitté nos amis avec un brin de tristesse.

En fin d’après-midi, et avant de retourner à Luang Prabang, le guide nous a proposé d’essayer le « tubing » sur la rivière Nam Khan. Le « tubing » est une activité typiquement laotienne qui consiste à descendre une rivière assis sur la chambre à air d’un tracteur ! Le but étant de prendre un maximum de vitesse en choisissant les bons courants.
L’activité nous paraissait fort amusante donc nous avons marqué notre accord.
Cependant, de retour à la rivière, nous nous sommes aperçus que le courant était très faible et que cette activité censée être sportive allait plus être une petite descente pépère à faible vitesse où on allait avoir tout le temps d’admirer le paysage…. Qu’importe, après la longue journée de concentration que nous venions de passer, cette option nous convenait parfaitement.

Et de fait, nous avons passé un agréable moment assis sur nos boudins, jusqu’à ce que la pluie ne fasse son apparition…On a donc terminé notre course et sommes rentrés au bercail, heureux de pouvoir se relaxer sous une douche chaude.

Nous avons enfin occupé notre dernière soirée au Laos avec le parcours du petit marché de nuit, très chouette et peu fréquenté.

A bientôt pour de nouvelles aventures en direct du Cambodge !

Luang Prabang

Salut à toi fidèle lecteur !

Je reprends le clavier à Ju pour vous conter nos dernières aventures qui ont commencées avec ce trajet chaotique de 7H en minibus pour nous rendre à Luang Prabang.

Luang Prabang fut la 3e et dernière étape de notre trip au Laos. Nous voulions nous y rendre car il s’agit de la capitale culturelle du Laos : beaucoup de temples, de musées, de veilles maisons coloniales, etc. Cependant, la seule façon de s’y rendre depuis Luang Namtha est de prendre soit un bus classique (9h de trajet), soit un minibus qui lui, ne s’arrête pas en chemin.

Nous voilà partis jeudi matin pour 7h de route à travers la nature laotienne qui, une fois de plus, nous a révélé toute sa splendeur : les paysages de montagne étaient fabuleux et nous avons traversé une multitude de petits villages ancestraux. En revanche, la route était très sinueuse et surtout complètement défoncée sur l’intégralité du trajet, ou presque ! Heureusement que nous avions 3 sièges à notre disposition pour que Juju puisse s’allonger ; de ce fait elle a relativement bien supporté le voyage.

Arrivés à la gare des bus de Luang Prabang nous avons pris un tuk-tuk pour nous rendre à la chambre d’hôte que nous avions sélectionnée dans le guide. Cette dernière était cependant vieillotte, sale, excentrée et chère par rapport à ce que nous avons connu donc nous avons opté pour la guest house voisine, moins chère, mais tout aussi délabrée et mal située…

En soirée, nous sommes partis dîner dans un bon resto français situé au centre-ville ; on s’est régalés !

Vendredi, nous nous sommes réveillés avec la ferme intention de changer de logement pour les 2 nuits restantes. La veille il avait en effet plu à verses et l’eau dégoulinait sur les 4 murs de notre chambre en créant ainsi des petites flaques au sol ; inadmissible.
Nous sommes donc repartis dans le centre-ville, avec nos sacs à dos cette fois, à la recherche d’un logement salubre, bien situé et pas trop cher. Par chance, nous avons rapidement déniché cette perle et nous y sommes posés pour les deux dernières nuits.


Nous avons ensuite entamé la visite de la ville avec le temple Wat Xieng Thong, qui est le plus beau bâtiment religieux de Luang Prabang. C’était effectivement très joli mais moins impressionnant que ce que nous avions pu voir à Vientiane. Nous avons ensuite parcouru la vieille ville, très charmante car située dans une péninsule formée par le fleuve Mekong et la rivière Nam Khan. Nous sommes d’avis que la présence d’eau dans une ville lui confère souvent un attrait bien plus important qu’une ville « sèche ».
Luang Prabang, déjà fort intéressante donc, ajoute à cela un relief très particulier car la ville est surmontée d’une colline de 100m de haut ornée d’un temple bouddhiste !

Vous l’aurez compris, une partie de notre après-midi fut bien entendu consacrée à l’escalade de cette colline ainsi qu’à la visite du temple Phu Si. La vue du sommet sur la ville fut magnifique et, pour ne pas oublier ce bon moment, nous avons décidé de le marquer en achetant 2 petits oiseaux emprisonnés dans une cage de bambou que nous allions ouvrir afin de les libérer. La religion bouddhiste veut en effet qu’on prie Bouddha afin qu’il exauce nos vœux à émettre lors de la libération des oiseaux mais nous, on a juste émis nos souhaits, on verra s’ils s’exaucerontJ.

En fin de journée, nous avons été réserver une activité TERRIBLE pour la journée du lendemain…

Puis s’en est venue la soirée classique au resto précédée d’un petit tour au marché de nuit, nous allions en effet y passer plus de temps le lendemain.

samedi 7 mai 2011

Nam Ha Protected Area

Mardi matin, 8h30, après un délicieux petit déjeuner au restaurant de la guest house, nous nous sommes rendus à l’agence pour y débuter notre trip. Première bonne surprise de la journée : notre tour allait être privé car nous étions les deux seuls participants. On a fait la connaissance de notre guide, Kong, et avons embarqué dans la voiture qui allait nous emmener 40km plus loin, là où le trekking allait démarrer.

Mais avant cela, direction le marché local de la ville pour y faire quelques achats alimentaires pour les deux journées que nous allions passer ensemble. Kong s’est d’abord dirigé vers la boucherie…rmmm…ou carnage (pour avoir un mot plus approprié) pour nous acheter un morceau de buffalo (sorte de bœuf). On l’a tout de suite arrêté parce que c’était hors de question qu’on mange un morceau de viande d’ici : non seulement la viande est vendue sur une nappe, sans réfrigération, donc les mouches et mauvaises odeurs ne manquent pas mais en plus, on a l’impression de se trouver dans un abattoir…juste dégueulasse. En outre, il comptait se trimbaler la viande dans son sac toute la journée, sans glaçon, pour la préparer le soir même, seulement. Grande fraicheur. Non merci. Kong a très bien compris et nous a acheté du riz, des œufs, des légumes et des fruits. On allait en effet préférer. Ce petit tour avec lui nous a donné un aperçu des habitudes alimentaires des Lao, assez similaires à celles des vietnamiens finalement.

Après une demi-heure de route, nous sommes arrivés au petit village d’où notre trek allait démarrer. Kong nous a dit qu’un « porteur » allait se joindre à nous pour porter nos provisions. On s’attendait donc à voir un homme assez costaud, parce que finalement, un sac de provisions de deux jours pour 4 personnes c’est assez lourd. Mais quelques minutes plus tard, on a vu débarquer une femme d’une cinquantaine d’années, maigrelette (comme beaucoup d’asiatiques) et assez petite :-s. C’est donc à 4 que nous sommes partis à l’aventure.

La première journée de trek s’est bien passée. On s’est arrêtés à midi en pleine jungle pour manger un bout. La porteuse nous a fabriqué des cuillères et une nappe avec des feuilles de bananiers. On a fait la « vaisselle » dans la rivière et mangé avec les doigts…c’est sûr, c’était vraiment l’aventure.

Oui oui, c'est bien là que nous avons dormi :-)
Après 7km de montée, on est arrivé au village où nous allions passer la nuit. Une petite centaine de personnes vit dans ce village de 11 maisonnettes en bois. On allait se joindre à eux le temps d’une soirée et d’une nuit. Autant dire que l’aventure n’était pas terminée. Même si on a eu l’occasion de voir plusieurs villages ethniques depuis le début de notre trip en Asie, on a tout de même ouvert de grands yeux quand nous sommes arrivés : le village est perché au sommet d’une montagne, complètement isolé, il est entièrement en bois et il n’y a aucun revêtement de sol, juste de la terre…dehors mais dans les maisons également. Un feu de bois anime la cuisine de chaque maison et les gens dorment sur du bambou. Là, les animaux se mêlent complètement à la vie des villageois : chiens, poules, chats, cochons, buffalos, vaches, …le désordre est complet. Nous observons tout, complètement ébahis, tant cette façon de vivre nous parait surréaliste. Mais eux aussi nous regardent, comme des extraterrestres…tous nos gestes leur sont curieux ; une veste, un mouchoir, des chaussures de marche…ils ne connaissent pas. Les gosses ont adoré l’appareil photo où ils pouvaient se voir. Oui, certains ne savent même pas à quoi ils ressemblent, faute de posséder un miroir. C’est incroyable.

On a passé la soirée à se regarder et admirer le magnifique paysage qui nous entourait et nous sommes endormis sur notre lit fait de bambous dans notre cabane au milieu de la jungle et de nulle part. On ne va pas vous cacher que la nuit n’a pas été excellente : le sol était dur et les vaches n’ont pas cessé de meugler.

A 5h45, nous étions déjà debout…avec les poules et les cochons. Kong nous a préparé un bon petit déjeuner et nous sommes repartis vers 8h30, pour un trek de 12km cette fois. Comme la veille, les paysages étaient superbes. Nous avons pénétré dans une forêt humide, franchi des cols de montagne, traversé des rizières, etc. On a par contre eu un peu de pluie l’après-midi mais cela a vite cessé.

Nous étions de retour vers 17h30, vraiment fatigués de cette longue journée de marche. On a passé notre dernière nuit à l’hôtel car le lendemain matin, jeudi, nous allions prendre le bus pour Luang Prabang.