dimanche 26 juin 2011

Merci

Très cher toi,

5 octobre 10 : Paris-HK – 26 juin 11 : HK-Paris. Voilà, on a fait le tour ! Aujourd’hui sonne le dernier jour de notre folle aventure à l’autre bout du monde…Mais aussi le premier d’une autre nouvelle grande aventure parmi vous, avec vous…en Belgique. Différente de celle qu’on vient de vivre, évidemment, mais tout aussi magnifique, on en est certains !

On voudrait profiter de notre blog pour encore toutes et tous vous remercier pour vos commentaires, vos mails, vos nouvelles, vos appels téléphoniques, vos pensées…qui nous ont tant fait plaisir tout au long de notre séjour et nous ont permis de réaliser notre grand projet d’aventures. Ils ont effacé nos coups de cafard et nous reboostaient au quotidien !

Dans quelques heures, on vous retrouvera vous, famille et amis, mais aussi notre appartement, notre tuture, notre supermarché, notre nourriture…bref notre confort ! Wouaw, qu’est ce qu’on a hâte ! Et qu’est ce qu’on a du mal à réaliser…aussi !!

On vous dit donc à tout tout bientôt, en chair et en os, en Belgique :-DDD

D’ici là, on vous envoie de gros bisous

Hong-Kong, la boucle est bouclée

C’est avec émotion que je vous écris le dernier volet de nos aventures à l’autre bout du monde. Comme annoncé dans le titre : c’est par Hong-Kong que notre aventure a commencé il y a près de 9 mois déjà, et c’est par Hong-Kong qu’elle se termine…

Nous devions donc mettre ce dernier week-end à profit pour visiter 2 attractions incontournables de la ville : Victoria Peak et l’île de Lantau.

Samedi, après un rapide petit déjeuner consommé dans la chambre (nous avions acheté des céréales et du lait la veille), nous sommes d’abord remontés dans l’île de Kowloon pour y vérifier les prix et disponibilités de 2-3 articles Hi-Tech dans ma rue préférée ; oui, je n’ai pas pu m’en empêcher, une fois de plus. J

Après quoi, nous avons pris le ferry pour nous rendre sur l’île d’Hong-Kong, située juste en face, pour y visiter Victoria Peak. Le « peak » est en fait le point culminant de l’île et offre donc une vue sensationnelle sur les gratte-ciels du contrebas, sur la baie, et sur l’île de Kowloon. On y accède grâce à un tram à crémaillère qui monte presque à pic ! Rien que la montée fut donc impressionnante car nous avons pu voir à quel point l’homme a colonisé la montagne. Il faut en effet savoir qu’Hong-Kong est constitué de plusieurs îles montagneuses aménagées par les Anglais, puis récupérées par les Chinois.

Par chance, et c’est très rare ici, le temps fut magnifique et nous avons bénéficié d’un soleil radieux ET d’un ciel bleu !! Vous vous imaginez donc la vue dont nous avons profité depuis le sommet de Victoria Peak ! Même sur les photos officielles de la ville, le ciel est blanc et il y a toujours cet éternel brouillard industriel !


Nous avons donc « mitraillé » allègrement, puis sommes redescendus dans les méandres des ruelles de l’île.

En soirée, après avoir fait un tour bien nécessaire chez le coiffeur (il faut quand même que je sois présentable pour vous retrouver ;-)), nous sommes partis dîner dans un petit resto chinois où les gens faisaient la file pour rentrer. Malgré ça, ce n’était pas terrible…

Ce dimanche matin, nous nous devions d’aller saluer Bouddha avant de revenir sur le vieux continent. On a donc bouclé nos sacs, fait notre check-out, et avons pris le ferry pour l’île de Lantau, située à une petite heure de navigation de l’île d’Hong-Kong.

Là, nous avons découvert une île très verte, peu altérée par l’homme, et au charme indéniable ; rien à voir avec ses voisines ultradéveloppées !

Un bus nous a amenés au sommet de l’île où un petit village touristique a été construit autour de deux temples et du fameux Bouddha d’Hong-Kong. Le temps, bien que sec, ne fut pas aussi excellent que celui de la veille et le brouillard limitait la visibilité.

Le décor était malgré tout splendide, et le Bouddha réellement impressionnant ! Avec sa hauteur de 34 mètres, cette statue de bronze revendique en effet le titre du Bouddha le plus haut de l’Asie du sud-est.

Pour redescendre de la colline, nous avons pris un chemin alternatif grâce à un funiculaire reliant le sommet de Lantau à la côte. La ligne de 6 km nous a offert de superbes vues sur les montagnes ainsi que sur l’aéroport international d’Hong-Kong situé sur la même île !

Je vous écris à présent du Starbucks Coffee, où nous patientons un moment avant de récupérer nos sacs de randonnée à l’auberge avant de filer à l’aéroport pour tracer vers Paris !

Chine --> HK

Bonjour à tous,

Vous vous souvenez que nous vous avions quittés à l’aéroport de Xiamen, où nous attendions notre vol pour Canton. Et bien nous l’avons beaucoup attendu ce départ, car au lieu de décoller à 9H40, l’avion a quitté le tarmac à 13H00 ! Raison invoquée : beaucoup de départs ce jour là et difficultés pour la tour de contrôle à tout gérer… Mouais, un peu léger comme explication. Le pire, c’est qu’on nous a fait embarquer à 11H00 et qu’on a donc du patienter près de 2H dans l’avion sans que celui-ci ne bouge…

Nous sommes de fait arrivés à Canton à 14H00, soit beaucoup plus tard que prévu, mais qu’importe, nous n’avions rien de prévu ce jour là.
Après avoir récupéré un énième sac laissé à la consigne de l’aéroport de Canton il y a 3 semaines, nous avons filé en métro vers la gare de l’est pour y prendre notre train en direction d’HK. Heureusement pour nous, le train de 16H20 n’était pas full et nous avons pu embarquer sans attendre.

On est donc finalement arrivés à Hong-Kong à 18H30, après une longue et fatigante journée passée dans les transports en commun.

Pour notre logement, nous avions réservé nos 2 dernières nuits à l’étranger dans une auberge située dans un immense immeuble bourré d’autres auberges !


Heureusement que la situation géographique du lieu était idéale pour les visites du week-end car la chambre était minuscule et l’immeuble vraiment crado…

Après avoir déposé nos bagages tant bien que mal dans l’espace restreint de notre « cabine » 627, nous avons traversé la rue pour aller nous sustenter dans un petit resto japonais d’un grand centre commercial.

Bien que cette partie super animée de l’île de Kowloon nous donnait l’envie de nous promener, nous étions tellement fatigués que c’est au lit que nous avons passé notre vendredi soir.

vendredi 24 juin 2011

Gulang Yu

Jeudi, nous nous sommes réveillés bien motivés à nous rendre sur l’île de Gulang Yu. Cette petite ile se trouve en fait à quelques minutes à peine en bateau du centre-ville, autant dire qu’on arrive vite à destination !

Après un nième petit déjeuner pas bon, on s’est rendus au « port » pour prendre le bateau. Arrivés sur place, c’est une île pleine de charme que nous avons découverte : elle est entièrement piétonne et on s’y ballade facilement à travers les petites ruelles typiques. On y trouve de nombreux magasins de souvenirs, des espaces verts, des maisons de style colonial et même deux ou trois plages. On imagine que cela doit être le petit coin de paradis des citadins chinois qui peuvent facilement s’y relaxer et passer du bon temps, loin de l’agitation et de la pollution de la Chine qu’on connait…

On y a passé l’après-midi, sous un soleil radieux, durant lequel on a arpenté les ruelles avant de monter au sommet d’un gros rocher pour contempler la vue magnifique offerte depuis son sommet. 


On a terminé notre journée par la plage made in China où nous avons constaté que les chinois s’y rendent…habillés…. Assez surprenant !

On a rejoint notre hôtel en début de soirée avant de nous rendre au restaurant d’en face pour y mangé du riz et des concombres froids car c’est tout ce qu’on a pu commander…..Bref, ce fut loin d’être un régal mais notre estomac était rempli.

Pour la parenthèse, et comme ça on s’en souviendra aussi quand on relira notre livre de chevet, Jeannot et moi n’avons pas été en grande forme ces derniers jours : gros rhume (avec tous ces bêtes air-co mal réglés et peu entretenus), maux de gorge et maux de ventre (avec tout ce qu’on mange de bizarre ici…). On pense aussi que c’est sans doute notre fatigue accumulée des visites et déplacements permanents qui nous rend plus vulnérables aux microbes. On a un peu chipoté avec les médicaments parce que c’est vrai qu’il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre que ça passe…là on va mieux mais ce n’est pas encore la grande forme pour ma part.

A très vite pour... Les derniers messages de notre blog en direct d'Hong-Kong !

Xiamen

Mardi matin, à peine réveillés, nous avons choppé le premier taxi que nous avons vu pour nous rendre à l’aéroport d’Hangzhou pour y prendre notre vol en direction de Xiamen.

Arrivés à l’aéroport, nous nous sommes aperçus que le vol booké allait être opéré par la compagnie China Eastern Airlines… Oui oui, la même qui nous avait offert nos billets en première classe par deux fois dans le passé. Allait-elle réitérer ce bon geste ?
Check-in, vérification des bagages, analyse des billets d’embarquement… OUI, sièges 1A & 1C, ce sont encore des places en 1e ! J Haaa, contents que nous étions ! En plus, nous n’avions pas pris de petit déjeuner donc cette fois la loge VIP allait bien nous servir !

Mais avant d’entrer dans le hall d’embarquement, nous avons bien entendu du passer les contrôles de sécurité, là où on fait normalement la file pour déposer son sac à dos sur le tapis roulant muni de rayons X… Vous l’aurez compris, NOUS sommes passés par la grande porte, celle nommée VIP et décorée d’un tapis rouge J. Bien entendu, il n’y avait pas foule et nous avons pu profiter de plus temps dans la loge « p’tit déj’ ».

Le vol s’est évidemment bien déroulé, oserait-on dire que nous avons dorénavant l’habitude des voyages en 1?! On pourrait presque car la moitié de nos vols internes chinois se seront déroulés en première classe !

Arrivés à Xiamen, c’est d’abord la chaleur pesante qui nous a surpris ; c’est sûr, ce n’est pas ici qu’on planifiera une journée complète de visites…
Et ça tombe plutôt bien car si on vient à Xiamen, c’est d’abord pour se reposer. Son seul réel attrait est la petite île de Gulang Yu, bordée de plages et animées de petites rues commerçantes piétonnes.

En revanche, étant donné la petitesse de l’île et le prix élevé des logements, nous avions choisi de rester dans un hôtel au centre-ville de Xiamen. L’hôtel Super 8, un établissement chinois vraiment pas axé vers le tourisme, allait donc nous accueillir pour les 3 nuits prévues dans notre planning.

Pour varier les plaisirs, nous avions cette fois opté pour la navette officielle de l’aéroport pour nous rendre au centre-ville. Très pratique puisque cette dernière nous a déposé à 2 pas de l’hôtel. La chambre était simple, mais propre et fonctionnelle. Par contre, le matelas était de nouveau dur comme une planche… L’habitude chinoise.

La porte du parc Zhongshan
Après le dépôt de nos bagages dans la chambre, nous avons flâné dans les rues avoisinantes pour avoir un premier aperçu de Xiamen. Nous avons découvert une ville moderne, bien desservie par les transports en commun mais sans réel charme. De plus, à part un joli petit parc, il n’y a rien à voir à Xiamen même. Et de fait, nous n’avons croisé aucun touriste ! La conséquence logique de cette particularité est que quasi rien n’est écrit en anglais et que PERSONNE ne parle la langue, même pas à l’hôtel !
Nous nous sommes d’ailleurs procuré une carte de la ville, pourtant annoncée en anglais, où seuls les grands axes étaient traduits… Ces 3 jours allaient être la galère pour communiquer.

En soirée, après un repas simple (parce que c’est tout ce que nous sachions commander…) dans le petit resto faisant face à l’hôtel, nous avons passé du temps sur Internet grâce à la connexion de la chambre.

Mercredi fut assez similaire à la veille : promenades dans les petites ruelles du centre, marchandage dans un grand centre commercial Hi-Tech proche de l’hôtel et ennuis pour commander à manger. D’ailleurs, pour les transports en commun et la nourriture, nous en étions réduits à comparer les idéogrammes lus avec ceux imprimés sur la carte de Xiamen et dans le Routard (le guide ne parle toutefois pas de Xiamen…).

Hangzhou et son lac

Bonjour, bonsoir les internautes !

Je reprends déjà la main pour boucler notre trip chinois ! Nous sommes en effet en attente à l’aéroport de Xiamen où nous prendrons notre dernier vol interne pour Canton. De là, nous prendrons le train pour nous rendre à Hong-Kong, d’où nous partirons dimanche pour vous rejoindre! :-D

Je parle de train et ça tombe bien car c’est dans ce moyen de transport que la petite Ju vous avait laissé hier.

Le trajet Shanghai-Hangzhou s’est bien déroulé à vitesse moyenne de 350 km/h ; balèze ! 45 minutes plus tard nous devions donc déjà nous battre avec les taximen qui annonçaient tous des tarifs complètement dingues pour nous rendre au centre-ville.
Devant cette malhonnêteté, nous avons pris un bus, quitte à être déposés n’importe où au centre. Et c’est ce qui s’est passé ; nous avons quand même dû prendre un taxi pour nous rendre à l’hôtel que nous avions réservé. Heureusement toutefois que ce dernier a bien voulu mettre son taximètre.

L’hôtel Tree Inn d’Hangzhou nous a agréablement surpris ! En effet, pour les 3 étoiles annoncées, nous avons eu droit à une super chambre moderne, très cosy, et au matelas réellement confortable ; un miracle en Chine ! Les matelas étant généralement très durs et vraiment pas reposants…

La tentation de faire une sieste était évidemment grande mais nous devions mettre à profit notre seul après-midi dont nous disposions à Hangzhou pour visiter la ville. Enfin, la ville…Si on vient à Hangzhou c’est plutôt pour voir son magnifique lac naturel et flâner un temps sur les rives de ce dernier.

Nous avons donc parcouru les ruelles piétonnes de cette petite ville de 2 millions d’habitants (…) en direction du Lac de l’Ouest. On a cependant réalisé une halte obligée au… Carrefour ! Le magasin hein, pas le croisement routier J. Nous savions que la chaîne était implantée en Chine mais c’était la 1e fois que nous croisions une succursale. Juju était aux anges et a parcouru tous les rayons, juste par curiosité ! On a juste acheté 2-3 choses à manger car les prix sont en général assez élevés par rapport à la moyenne chinoise. Enfin… J’ai quand même vu des vélos à 20€ !

Après cette pause marketing, nous avons repris le chemin menant au lac pour finalement s’arrêter chez un loueur de vélos qui nous proposait les engins pour faire le tour de l’immense lac. Nous n’y avions pas pensé mais c’est sûr que ça s’annonçait beaucoup plus facile en vélo !

Nous avons donc enfourché nos bicyclettes et avons longé les rives de ce vieux lac. Il faisait très beau et la nature était luxuriante ; le lac était également coupé de quelques digues interdites aux voitures et bordé de jolis temples. Le décor était ainsi planté pour que la promenade se déroule au mieux… 


Sauf que, à même pas mi-chemin, c'est-à-dire après environ une heure de pédalage, ma roue arrière s’est subitement voilée au point de réellement freiner le 2 roues. Là, je me suis dit : « Boaf, ‘suffit juste de pédaler plus fort, qu’importe si ça frotte de partout et que je ne passe vraiment plus inaperçu… ». J’ai donc pu parcourir quelques kilomètres supplémentaires avant d’être finalement complètement bloqué. Je ne voyais malheureusement pas ce qui clochait au sein de la roue car des enjoliveurs cachaient les rayons. A mon avis, plusieurs rayons avaient déjà été cassés lors des précédentes locations (par les bourrins chinois...) et malgré mes précautions, j’ai dû achever ceux restants…

Bien évidemment, nous étions à l’autre bout du lac, à au moins 5-6 kilomètres de la ville, il était déjà 18H, et le marchand fermait à 19H… Super. J’étais donc « légèrement » énervé par la situation où je voyais déjà le gaillard garder la caution de 20€, laissée pour la location des 2 vélos, afin de réparer le mien.

Nous avons d’abord commencé par marcher d’un bon pas avant de nous rendre compte qu’à ce rythme là, nous ne serions jamais arrivés pour 19H00 chez le marchand. J’ai ainsi finalement enfourché le vélo de Ju en tirant le mien, alors qu’elle joggait à côté… Pfff.

Nous sommes arrivés à 18H59, vraiment sur les nerfs, chez le marchand, qui a heureusement compris la situation et ne nous a pas compté la location… A croire qu’il avait déjà connu ça.

Avant de rentrer à la chambre, nous sommes repassés chez Carrefour pour acheter quelque chose à manger ; puis nous avons passé une magnifique nuit dans notre super lit ! J

jeudi 23 juin 2011

City trip à Shanghai : suite et fin

Dimanche sonnait notre dernière journée entière à Shanghai. On espérait donc avoir des éclaircies pour visiter Pudong et le Bund, les quartiers les plus « visités » de la ville. Mais ce n’était malheureusement pas le cas. Bon, il allait cette fois falloir faire avec…

Le Bund, cœur commercial et financier de Shanghai, se trouve le long de la rivière Huangpu. Il a été surélevé et transformé en promenade pour les piétons sur environ 1,5 km. Cette sorte de digue est assez similaire à l’avenue des stars à HK avec sa vue sur la rivière et sur le quartier d’affaires situé de l’autre côté de la rive, réputé pour la hauteur et modernité de ses immeubles.

On s’y est donc rendus en fin de matinée en espérant pouvoir prendre de belles photos…sauf qu’arrivés sur place, le brouillard était tellement épais qu’on ne voyait pas grand-chose de ce qu’il se passait en face…On a donc rebroussé chemin vers l’auberge, à notre aise, et on a décidé de passer le reste de la journée à regarder, pour la première fois depuis des mois, deux films sur l’ordinateur… Wouaw, ça nous a fait du bien ! C’était presque comme à la maison…

Lundi matin, il était de temps pour nous de mettre le cap sur Hangzhou. Notre train démarrait à 13h ce qui nous laissait encore une grosse matinée devant nous. On s’était levés assez tôt en se disant qu’on allait encore bien profiter des dernières heures… Et on a bien fait car la journée s’annonçait enfin ensoleillée ! On s’est donc empressés de faire nos sacs et de prendre le petit déjeuner avant de nous rendre à Pudong. Nous n’avions que 3 grosses heures devant nous, il s’agissait donc de ne pas traîner.

Pudong c’est le Manhattan de Shanghai, une ville nouvelle sortie de terre ces 10 dernières années. Les immeubles et gratte-ciels, très modernes, ont été conçus par de grands architectes internationaux…aujourd’hui trois tours se « disputent » la première place : Jinmao (plus haute de 100m que la tour Eiffel), La Perle d’Orient (la troisième plus haute tour de télévision et radio au monde) et le World Financial Center (connue pour sa forme particulière évoquant un décapsuleur géant).

Pudong vu du haut de la tour Jinmao. Au delà, "le vieux Shanghai", baigné dans un brouillard industriel constant
On s’est promenés entre les énormes tours avant de monter au 88ème étage de la tour Jinmao pour y avoir une vue panoramique sur l’ensemble de la ville. L’entrée n’était pas bon marché mais ça en valait la peine : la vue de là haut était vraiment impressionnante.

On a décidé de retourner à l’auberge en empruntant le tunnel souterrain reliant les deux rives. On a embarqué dans une petite cabine sur rail sans pilote et nous avons parcouru les quelques centaines de mètres sous un déluge d’électrons et d’illuminations fluo ! Magnifique !

Après cette traversée assez spéciale, on a pu, finalement, prendre les fameux clichés du Bund avant de nous empresser de retourner à l’auberge : il nous restait en effet une grosse heure avant le départ du train pour récupérer nos bagages et rejoindre la gare qui se trouvait à l’autre bout de la ligne de métro. Il était 12h55 quand le métro est enfin arrivé à destination…il nous restait donc 5 minutes précises (parce que les chinois sont trèèèèès ponctuels) pour monter dans le train. On a donc couru comme des dingues dans les couloirs de la gare pour tenter de l’avoir, mais avec deux gros sacs à dos, c’était galère…Mais on a l’a finalement eu, notre train ; quelques secondes seulement avant la fermeture des portes. C’était littéralement moins une !

Le trajet a duré 45 minutes et c’était tant mieux parce que j’allais étrangler le gros cochon derrière moi qui a passé son temps à renifler très bruyamment et de façon plus qu’impolie. Mais ca ne semblait déranger que les deux p’tits belges du wagon…

A demain pour la suite !

mardi 21 juin 2011

Météo belge à Shanghai

Amis, famille du jour, Bonjour,

J-6 avant nos grandes retrouvailles ! Difficile d’imaginer notre retour en Belgique après 9 mois d’aventures…et surtout de réaliser qu’on vous verra tous, enfin, en chair et en os dans quelques jours. Mais avant de rêver à tout ça, revenons à notre city-trip à Shanghai.

Comme je vous le disais dans un article précédent, Shanghai est une ville de 20 millions d’habitants, une mégapole happée par le tourbillon de la croissance économique. Les ruelles villageoises et petits quartiers typiques ont fait place à des tours d’acier, des gratte-ciels et des magasins en tous genres. Depuis 1990, la ville est en perpétuelle modernisation et les projets les plus fous y sont pensés et/ou développés (pont flottant sous-marin, Neverland en hommage à Mickael Jackson, …). Le gouvernement chinois compte d’ailleurs sur Shanghai pour propulser le pays à la 1e place des superpuissances économiques.

La ville est divisée en trois grands quartiers : le Bund, la Concession française et la vieille ville chinoise. Pour ce city-trip à Shanghai, nous avions opté pour un hôtel 4 étoiles, le River Side Bund Hotel, dans le quartier du Bund. L’hôtel était bien placé, à quelques minutes à pied de la rue piétonne commerciale Nanjing road et de la station de métro du même nom. Pratique donc pour vadrouiller à gauche et à droite.

Pudong, le Manhattan chinois, n'a vraiment rien de sensationnel dans cette grisaille...
Jeudi le 16, le temps n’était toujours pas au rendez-vous (cf. Suzhou). On a donc décidé de passer la matinée à la cité des Sciences de la ville, un musée interactif qui aborde, comme son nom l’indique, différents thèmes scientifiques. L’endroit était intéressant mais n’en valait pas le détour non plus. En début d’après-midi, on a mis le cap sur la Concession Française, le quartier des expatriés, très agréable et mignon mais excessivement cher : les prix des hôtels, restaurants et bars étaient assez similaires si pas plus élevés que ceux qu’on trouve en Europe…On s’est donc simplement promenés dans le quartier avant de nous rendre au cirque de Shanghai afin d’y réserver des places pour le très célèbre spectacle mettant en scène acrobates, équilibristes et contorsionnistes.

Vendredi matin, on en avait vraiment marre de ce sale temps. Le brouillard et la pluie n’avaient toujours pas fait place à de belles éclaircies et on doit vous dire que ça commençait à nous peser. De la fenêtre de notre chambre, au 15e étage, nous ne voyions que le brouillard et la pluie. Franchement pas cool. On est donc restés bien au chaud à l’hôtel avant de nous rendre au spectacle d’acrobaties en soirée. Figurez-vous qu’on y a revu la famille de 5 Français avec qui nous avions fait l’excursion à Hohhot si vous vous souvenez. Incroyable. Le monde est définitivement vraiment petit !

Le spectacle, avec ses acteurs plus que talentueux mais complètement cinglés, était magnifique et nous en a mis plein les yeux durant 1h30…
On a finalement terminé la soirée avec les Français dans un bar branché de la Concession française. C’était aussi l’occasion de discuter de nos aventures respectives en Chine. C’était très chouette.

Samedi matin, on a décidé de changer d’hôtel car les travaux effectués au dernier étage de l’immeuble, soit celui se trouvant juste au dessus du nôtre, nous rendaient franchement dingues : nous devions « supporter » des bruits constants de foreuses, disqueuses et autres machines en tous genres de 7h30 du matin à 21h… On s’était plaints plusieurs fois à la réception mais aucune solution n’avait été trouvée. A notre goût, il ne s’agissait donc pas du tout d’un service digne d’un 4 étoiles et on ne manquera d’ailleurs pas de leur mettre une cote très négative sur le site de la réservation…ce sera bien fait pour eux, na !

On a donc fait nos valises sur le champ et nous sommes rendus quelques arrêts de métro plus loin, toujours dans le quartier du Bund, au Soho International Youth Hostel, une auberge de jeunesse très mignonne et agréable. La chambre était simple mais propre et calme. On a fait nos lessives, avons mangé un bout au bar de l’auberge et, en début d’après-midi, avons filé au centre. On s’est d’abord rendus à la gare pour y réserver notre train pour Hangzhou, où nous allions partir deux jours plus tard, et avons ensuite rejoint le centre commercial dédié aux nouvelles technologies. Les Français nous en avaient parlé la veille et Jeannot souhaitait y faire un tour…tiens tiens… J. Il faisait toujours aussi moche dehors, on était de toute façon heureux d’être à l’abri.

En rentrant à la chambre, on a constaté qu’une bonne partie de la moquette était trempée à cause de la pluie ; il y avait sans doute une fuite quelque part. Le réceptionniste a bien vu notre mécontentement et nous a donc mis une autre chambre à disposition. Et c’était tant mieux car elle était plus grande et plus moderne que la première.

vendredi 17 juin 2011

De Pékin à Suzhou

Et nous voilà donc, lundi soir, à la gare des trains de Pékin où nous sommes arrivés 30 minutes avant le départ, soit à 21h. On s’est vite arrêtés au Mc Donald avant de passer le check-in d’embarquement.

Avec tous les échos que nous avions entendus des trains chinois, on vous avoue qu’on s’était vraiment préparés au pire…sauf que là, on a embarqué dans un TGV très propre, design avec un lavabo et des toilettes à disposition. C’était du luxe !

A 21h31 précises, le TGV a démarré…et c’était parti pour plus de 9h de train, assis. Les sièges étaient très confortables mais il n’y a rien faire, dormir assis ce n’est vraiment pas notre truc. La nuit fût donc horrible car nous n’avons pratiquement pas fermé l’œil de la nuit : la lumière du wagon est d’abord restée allumée jusqu’une heure du matin, les gens ronflaient et les plaques séparant deux wagons n’ont pas cessé de se frotter…bref, on est arrivés complètement crevés le lendemain à Suzhou et comme on dit si bien : une fois mais pas deux !

Un TGV chinois ; bien plus moderne que le Thalys !
Nous avions réservé un petit hôtel, le My Hotel, dans le centre de la ville. Comme notre Routard ne nous renseignait pas vraiment sur les transports en commun, on a pris un taxi pour parcourir les 3 ou 4 km nous séparant du centre. Le trajet aurait dû prendre quelques minutes mais comme tout étai embouteillé, cela a duré 45 minutes.

Suzhou est en fait une ville située à quelques dizaines de kilomètres de Shanghai où les autochtones aiment se rendre pour visiter ses jardins qui sont, parait-il, parmi les plus beaux du monde. La visite de ces jardins faisait partie de notre programme du mardi et mercredi sauf qu’il a fait tellement moche (pluie toute la journée et ciel très gris et sombre) qu’on a décidé de ne rien visiter. Ben oui, visiter des parcs et jardins sous la pluie ce n’est pas très fun ! On a donc sorti nos parapluies pour flâner en ville avant de nous reposer dans la chambre.

De ce qu’on en a vu, Suzhou est une très chouette ville. Elle est entourée de petits canaux qui lui confèrent beaucoup de charme. On espérait d’ailleurs avoir une amélioration du temps le lendemain, mercredi, pour pouvoir y faire un tour en barque mais ça n’a malheureusement pas été le cas. On a donc repris notre train pour Shanghai en début d’après-midi où, depuis que nous sommes arrivés, le temps est pourri également.

On a posé nos valises à l’hôtel et nous sommes allés nous promener pour avoir un premier petit aperçu de cette énorme ville de 20 millions d’habitants ( !).

Ce sera tout pour aujourd'hui, on va vous laisser digérer ces 5 gros nouveaux messages et allons vaquer à nos occupations pour avoir de la matière à vous raconter !

Bisous à tous ! 

Dernière journée soft à Beijing

Ce lundi matin, autant vous dire d’emblée que nous n’étions pas très motivés à poursuivre les visites culturelles pékinoises. Nous avions mal aux jambes des efforts fournis les jours précédents et la motivation n’y était plus vraiment… Cependant, nous avons vite pris conscience qu’être à Pékin était une chance probablement unique et nous avons chaussé nos godasses pour explorer les derniers lieux immanquables de la capitale.

Nous avons ainsi commencé par la visite du temple des Lamas, ancien palais offert par l’Empereur Yongzheng aux moines tibétains en 1732. C’est d’ailleurs à l’heure actuelle le plus important lieu de culte lamaïste hors du Tibet. Oui, car pour ceux qui ne l’aurait pas compris, au Temple des Lamas on ne rencontre pas les bêtes nommées « lamas », mais bien des moines tibétains…

Le temple occupe un grand espace rectangulaire où les différents bâtiments sont alignés de manière très ordonnée ; il est dès lors facile de réaliser la visite globale du site en n’ayant pas besoin de carte pour s’orienter.
Contrairement à ce que nous avions lu, nous n’avons malheureusement pas rencontré de moines ce jour là ; le temple est pourtant bel et bien toujours en service. Peut-être faisaient-ils simplement la grasse mat’ ?! :p

Les formes et couleurs du temple étaient très semblables à ce que nous avions pu voir à la Cité Interdite, nous ne nous sommes donc pas attardés sur l’architecture générale des bâtiments. En revanche, il était ici possible de rentrer à l’intérieur des lieux donc nous avons pu photographier les gros bouddhas que vous pourrez voir sur Picasa !

Après cette courte visite, nous avons souhaité voir de nos propres yeux le fameux « nid d’hirondelle » d’acier, le stade sportif futuriste construit pour les J.O. de Pékin en 2008.
Direction donc la Cité Olympique, où nous avons d’abord parcouru l’immense « allée olympique » qui a vu passer tant de spectateurs en août 2008.

Sur la dizaine de bâtiments construits pour cet événement international, seuls deux étaient visitables : le stade et la piscine olympique. La piscine se trouvait dans un gros cube de verre mais nous imaginions bien à quoi elle ressemblait donc nous avons sauté cette visite pour nous attarder un temps sur l’architecture intérieure du stade.


Et il faut dire qu’il fut bien impressionnant ce « nid d’hirondelle », avec ses centaines de poutres d’acier toutefois enchevêtrées de manière très esthétique.

Après un court déjeuner sur l’esplanade du stade, nous avons repris le métro direction nord-ouest, pour nous rendre au palais d’Été.
Ce palais fut, du XIIe au XXe siècle, le lieu de repos privilégié des Impératrices. Il fut cependant plusieurs fois dévasté puis reconstruit donc ce que nous voyons aujourd’hui semble assez récent. Le parc, puisqu’il s’agit bel et bien de cela, couvre environ 290ha, compte 3000 édifices et pas moins de 420.000 arbres ! Il est également traversé de rivières et borde un lac de 220ha ! C’est sûr, pour en voir la totalité nous aurions eu besoin d’une journée entière, voire plus… Au lieu de cela nous avons dû nous contenter des 3 dernières petites heures à notre disposition avant le départ de notre TGV pour Suzhou.

Disons-le, nous avons adoré l’endroit ! Bien que la majorité des bâtiments fût fermée dès 17H, nous avons flâné dans les allées du parc des heures durant, bénéficiant même de quelques rayons de soleil du soir.

Nous avons finalement repris le métro vers l’auberge où nous avions laissé nos bagages à la consigne. Nous comptions également y souper mais comme le temps disponible avant le départ du train se réduisait vite, nous sommes immédiatement partis à la gare du midi pour y attendre le TGV.

La Grande Muraille de Chine

Dimanche matin, ça y est, nous allions enfin voir LE Grand Mur !

Même si elle est associée à Pékin, il faut savoir que la portion la plus proche de la Grande Muraille se trouve à 70km de la ville. Mais comme il s’agit bien entendu du tronçon le plus touristique du monument, nous avons décidé de nous éloigner encore davantage de Pékin en nous rendant à Jinshanling, à 130km de la capitale !

Nous avons donc vite fait avalé un petit déj’ super sain au Mac Do’ de la gare routière (…) et avons pris le bus jusque Miyun, petite bourgade située à 70km tout de même de Jinshanling. Dans ce sens là, c’est en effet le plus loin que les transports en commun allaient, et il fallait effectuer le dernier tronçon en minibus (selon le Routard) ou en taxi… Sauf qu’arrivés à Miyun, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir une minuscule gare d’autobus (étonnant pour la Chine où tout est démesuré) où personne ne parlait l’anglais et où nous avons encore moins trouvé de minibus… Néanmoins, nous étions là, et il fallait bien nous rendre à cette muraille ! Nous avons donc été abordés par plusieurs personnes se disant « taximan » mais n’en portant aucun signe, et avons finalement choisi l’un de ceux-ci pour nous rendre à Jinshanling, après d’âpres négociations pécuniaires !
Le zigoto en question nous proposait au final le tarif de 20€ aller-retour avec attente sur place du temps que nous souhaitions ! Même si ça peut vous sembler bon marché, ce tarif est relativement élevé par rapport aux prix des transports chinois mais nous n’avions pas le choix. Puis il faut aussi dire que nous nous débrouillons toujours pour organiser les excursions nous-mêmes, en arrivant toujours au final à la moitié du prix, voire moins, demandé par les tour-opérateurs pour la même chose.

Après une bonne heure de route, nous sommes arrivés sur le parking de ce petit coin de Muraille où notre chauffeur nous a expliqué le topo, dans un anglais… Petit chinois ! Le truc, c’est qu’il nous déposait à un endroit où nous allions parcourir la Muraille à pied sur quelques kilomètres ; et que lui allait nous attendre à un second parking pour nous récupérer. Ca nous semblait parfait comme itinéraire, d’autant plus qu’il nous fournissait une carte détaillée de ce morceau de Muraille pour que nous puissions suivre notre progression, sympa !

La Grande Muraille de Chine est le plus grand ouvrage humain jamais réalisé. Rien que ça.
Pour rappel, il s’agit donc d’un gigantesque mur de 8m de haut, 6m de large et… 6700 km de long, qui était autrefois tenu par près d’un million d’hommes dans le but d’isoler et de protéger les différents royaumes de la Chine antique. La Grande Muraille constitue donc un chapelet de forteresses, de portes et de passes, et est jalonnée de milliers de tours de guet.

A l’heure actuelle, un large tronçon de la Muraille a déjà été rénové mais une grande partie demeure toujours sous terre.

Jinshanling, le site que nous avions choisi, est connu pour le côté « naturel et sauvage » de la Muraille. En effet, bien que partiellement restaurée, la Muraille peut encore ici se voir « dans son état d’origine », authentique quoi !


Nous avons entrepris l’ascension jusqu’à la Muraille par les bois, puis sommes arrivés sur un tronçon rénové de celle-ci. Là, ce fut le grand « WAOUW » !
Non seulement le colosse est vraiment impressionnant, mais en plus il serpente à perte de vue dans de fabuleux paysages de montagne ; S-P-L-E-N-D-I-D-E !

Par chance, le ciel était bleu et le soleil brillait ! Ce qui est assez rare sur le sol chinois que pour être souligné ! Bon, c’est vrai qu’à découvert le soleil tapait bien et arpenter ce long chemin irrégulier fut parfois pénible ; mais quelle récompense que de profiter de cette fabuleuse vue pendant près de 4 heures !

Notre progression était ponctuée de courts arrêts à l’ombre des tours de garde, où des marchands vendaient des boissons rafraîchissantes bienvenues.

Ca montait, ça descendait, puis nous sommes enfin arrivés à la portion non-restaurée que je tenais tant à voir mais que nous souhaitions tout autant oublier tant le chemin était accidenté et même dangereux…

Vers 16H, arrivés au bout d’un long sentier reliant la Muraille à la route, nous avons retrouvé notre cher chauffeur qui nous pensait perdus !

Le chemin du retour vers Miyun s’est fait sur les chapeaux de roues (on ne sait toujours pas pourquoi d’ailleurs…) et nous avons bien récupéré le bus 980 pour Pékin !

Une fabuleuse journée se terminait alors pour nous dans le petit resto de l’auberge J

Tian’anmen, Cité Interdite, colline et lac… Pfiou !

Pour notre journée du samedi 11 juin nous nous étions concoctés une bonne grosse liste de choses à voir ! Etant donné que l’auberge se trouvait en plein centre de Pékin, il était assez facile pour nous de relier plusieurs points d’intérêt à pied. Nous avons donc choisi de commencer par le sud, avec la Place Tian’anmen, pour terminer au nord, au lac Beihai.

La place Tian’anmen est une des plus grandes places au monde et est considérée comme le cœur de Pékin et de la dictature communiste. C’est d’ailleurs au nord de la place, à la porte de la Cité Interdite, que Mao proclama la République Populaire de Chine. Son mausolée trône ainsi fièrement au centre de la place.
Mais si l’endroit est aujourd’hui connu de tous c’est à cause des évènements tristement célèbres du 4 juin 1989. Ce jour-là, alors que des milliers d’étudiants protestaient pacifiquement contre le régime communiste et le gouvernement en place, le Premier Ministre Li Peng envoya des chars d’assaut sur la place pour déloger les indésirables. Les blindés firent feu sur les étudiants en en écrasèrent un bon nombre. Bilan : plusieurs milliers de morts.

Evidemment, de ces événements on ne voit rien et il est même préférable de ne pas en parler tellement les policiers rôdent en nombre sur la place. Vous l’aurez compris, on a vite fait le tour du rectangle puis nous nous sommes dirigés au nord, à la Cité Interdite.

La Cité Interdite est un gigantesque ensemble de bâtiments et de temples entouré de douves et de tours de garde. Si le lieu était si bien protégé, c’est parce qu’il s’agissait de la résidence des Empereurs de 1420 aux années 1900 ! La Cité fut le centre politique et philosophique de la Chine et à son apogée, plus de 20000 personnes y résidaient, c’est vous dire la taille de la demeure de Môsieur l’Empereur !

La Cité Interdite vue depuis la colline de Charbon (nord du palais donc)
Nous avons donc pris notre courage à 2 mains, et munis des explications et plans du Routard, avons entamé la visite. En fait, ce qui se visite surtout ce sont les cours intérieures et esplanades de la Cité. Les bâtiments ne sont en effet pas visitables et on ne peut en avoir qu’un infime aperçu grâce à quelques portes ouvertes mais barricadées…

Etant donné que l’endroit est dans le top 3 des visites à réaliser en Chine, nous n’étions pas vraiment seuls… Des milliers de touristes, Chinois bien sûr, parcouraient les allées en rangs serrés ; pas génial pour la prise de photos.

Nous avons néanmoins apprécié l’endroit pour la diversité des cours qu’il propose et l’effet de gigantisme qu’il procure. On pouvait facilement imaginer l’Empereur qui recevait ses convives en grandes pompes.

Après des kilomètres parcourus à explorer des recoins moins fréquentés, nous avons franchi la porte nord en direction de la colline de Charbon. Cette colline artificielle, haute d’une centaine de mètres, faisait autrefois partie de la Cité Interdite et seul l’Empereur avait le droit d’y grimper. Aujourd’hui, cette mini montagne offre au visiteur de passage un splendide point de vue sur la Cité Interdite et sur Pékin en général. Vues que nous n’avons d’ailleurs pas manqué d’immortaliser pour les partager avec vous !

La journée avançait bon train et il était déjà temps de franchir les portes du dernier site inscrit au planning du jour : le parc Beihai. Celui-ci est majoritairement constitué de lacs et l’on s’y ballade en fait d’îles en rives ; très sympa. Pour l’histoire, il s’agissait en quelque sorte, à l’époque des Empereurs, du jardin de la Cité Interdite ; et on peut vous assurer qu’il y est proportionnel !

Etant donné l’heure tardive de notre visite, nous avons eu la chance de nous promener dans le parc sous la chaude lumière des rayons du soleil en déclin. Ces rayons magiques pour la photo furent d’ailleurs les seuls dont nous avons pu bénéficier au cours de cette longue journée.

Nous étions donc heureux de saluer samedi avec ce joli site et sommes ensuite rentrés satisfaits à l’auberge pour nous y reposer !

Hohhot – Beijing

Très cher lecteur,

A toi qui a longtemps attendu le compte-rendu de Pékin, le voici enfin !

Mais comme toute belle histoire, je me dois d’abord d’introduire notre arrivée dans cette immense capitale avec le vol en partance d’Hohhot (vendredi dernier donc).

Si tu te souviens bien, le minibus de l’auberge d’Hohhot nous avait amenés à l’aéroport 1H30 avant notre vol pour Beijing ; timing parfait donc. Sauf que, une fois n’est pas coutume, le vol a de nouveau eu une heure de retard… Nous avions donc quitté le « grassland » tôt dans la matinée pour rien. Enfin, en même temps, je ne vois pas ce qu’on aurait pu faire dans notre prairie une heure de plus mais bon.

Le vol s’est cependant bien déroulé bien que nous ayons essuyé un maximum de turbulences, comme à chaque vol chinois d’ailleurs…
Quant aux belles histoires vécues en première classe, elles appartiennent dorénavant au passé car nous n’avons plus de vol avec la compagnie « China Eastern Airlines » de prévu. A ce propos, je pense définitivement que ces derniers se sont bel et bien plantés en interprétant nos tickets électroniques car nos autres vols, réservés via le même site Internet, se déroulent bien en classe « éco »…

Nous sommes donc arrivés dans le gigantesque aéroport de Pékin en milieu d’après-midi où nous avons ensuite pris le métro pour nous rendre en plein centre ville, à 2 pas de la Cité Interdite, là où nous avions réservé nos 3 nuits !

Le métro, bien que constamment bondé, est bien foutu et couvre la quasi intégralité de la ville ; pratique ! Pour couronner le tout, le service des transports applique un tarif unique de 0,20€ le trajet, quelle qu’en soit sa durée ou distance !

Toutes les gares (train, métro, bus) sont équipées de détecteurs X-ray de produits illicites...
L’auberge Sunrise Youth Hostel affichait clairement sur sa page Internet sa proximité directe à un arrêt de métro… Mouais, on a quand même dû marcher 20 bonnes minutes avec nos 4 sacs à dos pour l’atteindre, cette £*#~¡ auberge !
Nous étions cependant tellement contents d’être arrivés et de trouver une petite chambre sombre et calme que nous ne leur en avons pas tenus rigueur.

A peine nos bagages posés, nous sommes repartis avec le strict minimum sur nous à la gare Centrale de Beijing pour y réserver nos billets de train pour Suzhou. Nous devions en effet quitter Pékin 3 jours plus tard avec un train de nuit et les billets pour ces derniers partent, paraît-il, très vite !

Arrivés à la gare, et après avoir compris qu’en Chine on réserve ses billets dans un bâtiment annexe à la gare elle-même ; nous avons vécu un très mauvais moment…
En effet, malgré la douzaine de guichets à disposition des voyageurs, les files étaient interminables et les Chinois, pas patients pour un sou, s’incrustaient sans arrêt au tout début de la file ! Bref, l’attente fut pour nous interminable. Et notre énervement allait crescendo au guichet, quand la fonctionnaire, en plus d’être très antipathique, faisait mine de ne pas comprendre nos désidératas alors qu’elle cafouillait pourtant très bien l’anglais.
Sur les nerfs, nous avons alors changé de guichet pour espérer tomber sur quelqu’un de plus aimable et avons donc du refaire la file !

Le second robot fonctionnaire, un homme, était lui un peu plus serviable mais nous a annoncé des tarifs exorbitants pour les places couchettes : l’équivalent de 75€/personne ! C’est, à peu de choses près, ce que nous avons payé en moyenne par billet d’avion interne donc nous avons opté pour des places assises payées la moitié de ce prix… La nuit du 13 juin s’annonçait mal…

Nous sommes finalement ressortis 2 heures plus tard de la gare, pas satisfaits du tout de notre affaire. Mais bon, il fallait bien arriver à Suzhou.

Pour nous consoler, nous avons été dîner une délicieuse fondue chinoise dans le nord de la ville. On a adoré le concept du resto permettant de choisir, un à un, les ingrédients que l’on souhaitait dans le bouillon. Bon, c’est vrai que Ju a tiré une tête quand, en guise de poulet commandé, nous avons vu arriver une poule entière (déplumée quand même…) dans le wok mais bon, c’est ça aussi les surprises chinoises !

mercredi 15 juin 2011

La Chine et ses p’tits Chinois

Coucou à toutes et à tous,

On espère que vous allez bien en ce mercredi 15 juin 2011 ?! ;-)

Il est midi heure locale et d’ici deux petites heures nous avons notre train pour Shanghai, à une petite demi-heure de Suzhou, la ville où nous nous trouvons pour l’instant. Je profite donc de ce laps de temps pour vous écrire…

Après presque deux semaines passées en Chine, on a largement eu le temps d’observer nos amis les Chinois ainsi que leur pays ; observations qu’on voudrait à présent partager avec vous…

On avait eu beaucoup de mauvais échos sur le pays et ses habitants, notamment sur le fait qu’il s’agisse d’un pays sale et que les gens ne le soient pas moins. Avant d’atterrir sur le sol chinois, on s’était donc bien préparés à voir pire que ce qu’on avait déjà connu…et ça a sans doute marché parce que finalement, on a été agréablement surpris : les villes (car c’est ce qu’on a vu et verra jusque la fin de notre séjour) sont constamment entretenues la journée et les déchets abandonnés par terre rapidement évacués. On se promène donc la plupart du temps dans des rues propres et agréables. Mais attention, cela n’enlève pas le portrait assez négatif que nous nous sommes faits des chinois depuis le début de notre séjour dans le troisième plus grand pays du monde.

Alors, pour être claire et concise, le chinois, c’est :
Politesse/courtoisie/amabilité/respect des gens et des choses/propreté : 0
Culture générale/intelligence/droit d’expression : 0

Après ce tableau assez dur, je me dois tout de même de vous détailler notre cote.

Politesse/courtoisie/amabilité/respect des gens et des choses/propreté : il ne faut pas être surpris ici de voir constamment les chinois se racler la gorge avant de cracher par terre…dehors (et ça, ça passerait encore) mais aussi sur le carrelage de l’aéroport, du restaurant, de l’hôtel ou encore dans le train ou le bus. Il n’est pas rare non plus de les voir écraser leur mégot de cigarette à la réception d’un hôtel et, de le laisser là svp.

On se surprend aussi, encore et toujours, à les voir uriner n’importe où, tout comme les enfants d’ailleurs (éduqués par des adultes sans éducation). Encore hier, en plein milieu de la gare, un gosse s’est sans gêne arrêté au milieu de la foule pour faire ses besoins. C’est comme les animaux finalement qui, eux aussi, font leurs besoins dès que la nécessité se fait ressentir. Le même scénario se produit pour les pets : ces p’tits Chinois doivent considérer que c’est un acte naturel qui les « autorise » à péter dès que ça doit sortir, peu importe l’endroit et les gens qui les entourent.

Les chinois ne connaissent pas les mouchoirs. Ils ne voient donc pas du tout ce qu’il y a de gênant à se moucher « à la footballeur »…c’est-à-dire à dans la main…ca me dégoûte d’ailleurs au plus au point, même en vous l’écrivant.

Le cirque continue dans les transports en commun qui sont constamment bondés, malgré la fréquence. Etant donné que les places assises sont limitées, les p’tits Chinois se bousculent pour pouvoir occuper un siège. Et le mot bousculer est encore gentil parce que c’est carrément se pousser avec les bras et les épaules ou entrer alors que les gens qui souhaitent sortir sont encore à bord. Et une fois à l’intérieur, c’est la loi du plus fort : personne ne cèdera sa place à une personne âgée ou une femme enceinte.

Jeannot a trouvé la parade pour se faire respecter dans le métro ; et ça marche assez bien ! ;-)
Le manque de respect se poursuit lors de la visite des monuments historiques. Il faut savoir que les Chinois voyagent énormément dans leur propre pays, ce qui fait que les sites touristiques sont bondés de touristes mais…Chinois….et ce n’est pas un cadeau, on vous le dit : ils voyagent en groupe de 20 ou 30 personnes et occupent tout l’espace, ils veulent aussi avoir les meilleures places pour photographier, se collent aux vitres pour mieux voir et sont très bruyants. Pour le calme et la sérénité d’un lieu, on reviendra donc…

En Chine, chacun a son rôle : je vais au restaurant pour manger et la femme de ménage est là pour nettoyer. Idem dans la rue. Il est donc tout à fait normal pour eux de manger et de laisser leurs déchets partout. Au restaurant (même au Mc Donald), tous les déchets restent sur la table ou sont jetés par terre. Dans le train, c’est pareil ; canettes, mouchoirs, restes de nourriture…tout est balancé par terre. Et s’il reste du liquide dans la canette, qu’importe, ça coulera partout mais ça ne choquera personne. Vous pensez donc bien que quand on va au Mc Do’ et qu’on se dirige vers la poubelle avec notre plateau, l’entièreté du fast-food a les yeux rivés sur nous : mais que font-ils ces deux p’tits Européens ?

Le cliché que nous avons souvent du petit Chinois souriant est faux, on vous le confirme. Le chinois n’est, de manière générale, pas souriant. Cela nous a d’ailleurs souvent donné l’impression de déranger quand on essayait de demander quelque chose. A cela s’ajoute le fait qu’on nous balance la monnaie à la figure et qu’on nous remet l’addition d’une main, en ayant le regard à l’opposé.

La Chine est un des seuls pays au monde où le permis de conduire international n’a pas de valeur. Ici, si on veut rouler, on doit avoir un permis de conduire chinois. En même temps, quand on voit leur façon de conduire, ça ne nous étonne pas : ils dépassent par la droite, roulent à trois là où il n’y a que deux bandes, n’hésitent pas à dépasser en bout de montée, là où la visibilité est ainsi dire nulle…! Les feux et injonctions des flics leurs passent complètement par dessus la tête et les piétons, ils n’en ont que faire !

Culture générale/Intelligence/Droit d’expression : bien que nous ne parvenions pas à communiquer avec les Chinois car nous ne parlons pas la même langue, les gens d’ici nous donnent l’impression d’être bêtes et d’agir comme des robots. Ces gens sont comme conditionnés à faire quelque chose dans la vie et ils ne s’écartent que très peu de ce qu’on leur a appris de faire. Ils n’ont pas de logique non plus : quand on leur montre une image d’un menu qu’on souhaite manger, ils nous regardent quelques minutes avant d’approuver.

Comme on vous l’a dit à plusieurs reprises, les Chinois ne parlent que le mandarin. Pour un pays qui souhaite devenir la première puissance mondiale, il y a encore du boulot à fournir à ce niveau là. Bien entendu, il y a des exceptions, mais de manière générale, quasiment personne ne parle l’anglais. Et comme on ne parle pas chinois non plus, il est très difficile de se faire comprendre.

Ici, le gouvernement chinois et les médias souhaitent montrer que tout est beau et rose en Chine : il n’est donc pas rare de lire à la une des journaux qu’un prof a séché les larmes d’un élève ou qu’un passant a aidé une personne à se relever dans la rue…c’est tellement la moindre des choses dans les pays occidentaux qu’on n’en parle même pas ! Et à côté de ça, rien de va dans le reste du monde selon eux…du moins ce ne sont que les points négatifs qui sont mis en avant.

La censure est bien connue des chinois en tout cas. Comme on vous l’a déjà dit dans un de nos articles, certains sites internet (notamment réseaux sociaux et suite Google) sont tout bonnement inaccessibles au public ou très limités. En outre, ce qui peut être dit ou montré est toujours sélectionné : c’est ainsi que la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de 2008 a été montrée en différé au monde entier pour éviter tout débordement lors de l’évènement. Pour la liberté d’expression, on reviendra…

Propreté. Le pays est en général maintenu propre parce que beaucoup de personnes ont été engagées pour nettoyer…et heureusement, car le Chinois n’est pas quelqu’un de propre. Les paragraphes précédents l’illustrent bien tout comme les toilettes publiques d’ailleurs…où on ne s’éternisera certainement pas. L’odeur y est immonde et le papier toilette, ils ne connaissent pas. En outre, très peu de toilettes sont occidentalisées, il faut donc uriner debout (en essayant de bien viser hein) pour ensuite jeter son papier (qu’on a toujours avec nous, heureusement) dans la poubelle…

Comme vous le savez sans doute, la Chine est un des pays les plus pollués au monde. Il faut d’ailleurs savoir que 9 des 10 villes les plus polluées de la planète se trouvent ici. Il parait d’ailleurs que 3km de pollution surnagerait dans le ciel d’Asie…en même temps, avec ses 1,3 milliards d’habitants, la gestion de la pollution du pays ne doit pas être une mince affaire…

Voilà, je pense en avoir fini avec mon article. Ce tableau assez noir doit cependant être contrasté dans la mesure où nos constatations sont bien entendu générales. On a également rencontré des Chinois gentils, souriants, courtois et qui parlent l’anglais.

Et malgré tout, la Chine est et restera un pays magnifique à visiter avec une histoire ancienne, surprenante, riche et intéressante et des paysages à couper le souffle…comme celui que nous avons eu l’occasion de voir lors de notre visite de la Grande Muraille de Chine à Pékin.

Nous sommes bien arrivés à Shanghai où il fait vraiment moche. On espère qu’on aura quelques rayons de soleil dans les prochains jours…sinon la visite de la ville se fera sous la pluie et sous un ciel plus que chargé.
Désolée pour ce très long article…on essayera de faire plus court la prochaine fois hein J

Gros bisous à vous.

PS1 : les articles et photos de Pékin arriveront dans les prochains jours.
PS2 : notre première caisse de 18kg envoyée par bateau de Perth début avril est bien arrivée en Belgique :-D.
PS3 : On a eu des nouvelles de notre JJ-Mobile par les nouveaux propriétaires. Elle se porte bien et a déjà reparcouru la moitié de l’Australie (Perth à Brisbane par le nord) depuis sa vente il y a deux mois (déjà). Haa ça nous fait plaisir de la savoir en bonne santé…mais il faut l’avouer, elle nous manque notre maisonnette… L. Si on avait pu la reprendre en Belgique…

mardi 14 juin 2011

Le « grassland » d’Hohhot

Nihao à l’ouest !

Nous sommes dans le train Beijing-Suzhou, situé près de Shanghai, donc j’ai une dizaine d’heures devant moi pour vous écrire, ce sera suffisant !

Reprenons donc la suite des événements en commençant par l’excursion menée à Hohhot, où plutôt dans le grassland d’Hohhot.

Si nous avons fait halte à Hohhot, grosse ville de Mongolie intérieure, c’était pour découvrir une Chine plus sauvage, moins bétonnée, moins surpeuplée et donc moins oppressante que la majorité des autres villes du pays. Selon l’itinéraire gentiment proposé par Nathan & Céline, nous étions partis pour réserver un trip dans le pré-désert de Gobi, loin de toute civilisation moderne ! Seulement voilà, étant donné que nous sommes arrivés tard à Hohhot et que nous n’y avions planifié qu’une seule journée entière, le temps que nous avions pour trouver et réserver une excursion fut très court : une heure ! Nous avons donc demandé ce que notre auberge proposait et malheureusement le trip dans le désert n’était pas dans le planning du lendemain… A la place, la brave dame de l’AJ nous a proposés un trip dans le « grassland », de vastes étendues herbeuses, suivi d’une nuit dans une hutte traditionnelle mongole. Même si ça semble bien, présenté comme ça, Juju & moi n’étions pas trop motivés par le tour car le programme proposé sonnait un peu creux selon nous…
Mais qu’importe, nous étions à Hohhot et il fallait bien mettre ce city-trip à profit !

Le lendemain matin, jeudi, nous sommes donc partis avec le minibus familial de l’auberge, dans lequel nous avons fait connaissance avec les autres participants au tour, tous francophones ! Nous étions ainsi entourés de 2 Suisses et d’une famille de 5 Français !
Pour nous qui n’avions plus l’habitude de voyager avec des francophones, ça promettait d’ores et déjà de longues discussions au coin du feu !

Après environ 3 heures de route, nous sommes arrivés à notre campement d’un soir, un petit terrain paumé au milieu d’une gigantesque prairie aride et flanqué de 2 grandes huttes mongoles ! C’est sûr que pour le dépaysement on aurait difficilement pu avoir mieux !
Les propriétaires du terrain, une famille mongole, sont des amis de la famille propriétaire de l’auberge d’Hohhot donc les relations étaient très informelles.

Nous avons déposé nos bagages et avons été invités à déjeuner dans la maison des Mongoles, mais entre touristes seulement ; la mère de famille nous a apportés nos plats et s’est vite éclipsée…

La guide du tour nous a ensuite invités à découvrir les lieux par nous-mêmes en marchant un peu dans les terres herbeuses. Mais comme nous ne connaissions pas les lieux, nous ne nous sommes pas aventurés bien loin.

Dans l’après-midi, une activité facultative, donc payante, nous a été proposée : une ballade à cheval dans le grassland. Bien que nous ne soyons pas spécialement de grands amateurs de randonnées à cheval, nous avons accepté la proposition car ça allait être la seule réelle activité de la journée…

La promenade d’une grosse heure sur ces petits, mais nerveux, chevaux mongoles s’est bien déroulée et fut même très plaisante car le décor traversé était neuf pour nous. Pour vous donner une image de l’endroit, imaginez les dunes belges sur un sol dur, parsemant un paysage vallonné à perte de vue ; c’est ça le grassland !

De retour aux huttes, et à nouveau laissés à nous-mêmes, nous (les 9 touristes) avons entrepris une belle ballade de 2 heures dans les étendues sèches ; ce fut très chouette.

En fin d’après-midi, nous avons préparé nos « lits » et sommes partis manger dans la maison de nos hôtes. On reprend le dîner du midi et on fait un copier-coller.
En fait, ce qui fut très plaisant à ces repas et pendant les promenades, c’est que nous avons énormément discuté avec nos amis francophones d’un jour avec qui nous nous entendions très bien. Le couple de Suisses bourlingue d’ailleurs également comme nous depuis quelques mois ; nous avons donc partagé nos expériences !

En début de soirée, l’organisatrice nous a proposés d’aller récolter des bouses de vaches séchées (les bouses hein, pas les vaches ;-)) pour alimenter le feu qu’on allait allumer le soir même. Bon, pourquoi pas. On s’est donc adonnés à cette tâche de merde (bah oui) pendant un petit temps puis… Sommes allés dormir ! Il commençait en effet à faire froid, car nous étions à plus de 2000m d’altitude, et nous étions fatigués donc on a préféré rejoindre la famille de Français qui somnolait déjà à cause du décalage horaire.

On a passé une nuit calme, mais très inconfortable car les mousses donnés en guise de matelas étaient posés à même le sol froid. De plus, nous étions serrés à 7 de front dans une hutte d’environ 4 mètres de large…

Vendredi, après un petit déjeuner de nature indéterminée, nous avons dit au revoir aux autres participants car il était déjà temps pour nous de nous envoler vers Pékin ! Le minibus nous a donc emmenés directement à l’aéroport d’Hohhot, comme nous l’avions négocié avec l’organisatrice du tour.