Salut tout le monde,
Plusieurs jours se sont à nouveau écoulés depuis notre dernier message.
Notre nuit de mardi à mercredi a tout simplement été affreuse. Suite aux dernières inondations à Carnarvon, le taux d’humidité avait atteint 91% dans la ville et la température ambiante s’élevait à 30 degrés…nous avions vraiment l’impression de manquer d’oxygène par moment et d’être trempés.
Au petit matin, après une nuit assez mouvementée, nous avons fait un crochet par les plantations de bananes avant de reprendre la route pour Coral Bay, à environ 200km au nord de Carnarvon…et bien décidés à louer une cabine avec airco dans un camping !
En chemin, nous avons traversé le tropique du Capricorne et aperçu des dizaines de termitières, aussi hautes que juju!
Coral Bay n’a que ses fonds marins à offrir. Les gens se rendent donc là uniquement pour faire du snorkeling ou pêcher. Le village est plus que minuscule : il se limite à une rue le long de laquelle se trouvent pratiquement que des campings. Nous avons payé notre cabine et y avons passé le reste de la journée, avec l’airco mis à son maximum ! La nuit s’annonçait bien.
Le lendemain, jeudi, nous nous sommes rendus au centre de plongée pour y vérifier les différentes formules proposées. Il faut savoir que Coral Bay marque le début du Ningaloo Reef Marine Park, soit 300 km de littoral protégés par une barrière de corail. Vous l’aurez compris, ces eaux sont remplies de poissons multicolores, d’énormes raies manta, de requins en tous genres, etc. Certains considèrent d’ailleurs l’endroit comme le meilleur spot de plongée australien. On avait hâte ! Sauf que… Tout avait été annulé pour les prochains jours… Le cyclone Diane allait en effet traverser Coral Bay dans les heures qui allaient suivre ! Du coup, c’était le branle-bas de combat dans le village : les agences de loisir sortaient leurs bateaux de la baie, les habitants faisaient leurs provisions au supermarché, les autorités distribuaient des sacs de sable et, les touristes quittaient la ville. Cependant, et comme rien n’était vraiment certain en début d’après-midi, nous avons décidé de rester au camping.
On en a donc profité pour chausser nos palmes et enfiler nos masques et tubas pour explorer les fonds marins. Le décor était magnifique mais la visibilité dans l’eau moyenne à cause des fortes intempéries ayant balayé la région les semaines précédentes. Qu’importe, c’était déjà très bien pour nous !
En milieu d’après-midi, nous avons rencontré un jeune couple de Français qui, comme nous, voyageait vers le nord. On a donc sympathisé, leur avons appris qu’un cyclone allait probablement toucher Coral Bay dans la nuit et qu’il était préférable de quitter le village pour aller au sud ou de rester à l’abri dans le camping mais certainement pas de prendre la route vers le nord dans l’après-midi afin d’éviter une confrontation frontale avec le cyclone ! Notre annonce a donc légèrement contrecarré leurs plans et nous nous sommes retrouvés à 4 dans le camping afin d’y passer la nuit et d’attendre le bulletin météo suivant.
En cas d’annonce de cyclone il est en effet souhaitable de rester dans un endroit civilisé afin d’avoir du réseau Internet pour suivre l’évolution des intempéries et pouvoir bénéficier des alertes des autorités au cas où ça viendrait à « chauffer »… Ces villes et villages à risques ont en effet des abris « anti-cyclones » capables de protéger et d’héberger les habitants le temps que la situation revienne à la normale.
Nous avons finalement passé une excellente soirée à 4 et avons beaucoup discuté. Ca nous a fait du bien de parler longuement le Français avec des gens intéressants et intéressés.
Le lendemain matin, vendredi, il ne s’était toujours rien passé. Nous étions donc toujours dans l’expectative. Nous vérifiions souvent le site Internet de la météo australienne afin de suivre l’évolution du cyclone et avions pris la décision de ne pas quitter le village avant que l’alerte au cyclone ne soit annulée. On a donc passé une bonne partie de la journée dans la cuisine ouverte du camping à discuter de tout et de rien autour de petits en cas accompagnés de boissons rafraichissantes ; on était bien. J
En fin de journée, l’annonce de notre libération tombait : le cyclone avait dévié en mer ; ouf !
Nous étions en train de penser à ces pauvres gens qui avaient sorti ces énormes bateaux hors de l’eau pour rien... Enfin c’est comme ça la vie ici ; il faut vivre avec ces grands dangers naturels en permanence. Quant à nous 4, nous avons fait route vers Exmouth, à 150 km au nord de Coral Bay afin d’y poursuivre notre périple. Avant de quitter le petit village, nous avons appris que Carnarvon, la ville glauque que nous avions quittée quelques jours auparavant, avait essuyé de nouvelles inondations et que la route côtière principale menant au sud était coupée ! Heureusement que nous nous dirigions vers le nord.
vous pourriez mettre un aquarium dans votre van , ça serai sympa !!!!!!!!!!!!!
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