Vendredi après midi, et après plus de 200 km de route, nous sommes arrivés sans trop d’encombres à l’entrée principale du parc, dans le nord de la Tasmanie.
Quand je dis « sans trop d’encombres », on a quand même dû s’arrêter quelques fois pour laisser le moteur se reposer mais on n’est pas encore tombés en panne totale…
A ce propos, lundi nous emmènerons le van au garage à Melbourne pour y changer les bougies et 2-3 trucs qui gravitent autour de ces dernières (papa, maman et Xavier, merci pour vos bons conseils !).
Comme il était tard pour entamer ne fut-ce qu’une courte ballade, nous avons passé le reste de la journée au camping.
Samedi avait été annoncé comme la pire journée de la semaine d’un point de vue météorologique… Effectivement, au petit matin j’avais beau frotter les fenêtres pour en retirer la buée mais rien n’y faisait : le brouillard se trouvait dehors !
Nous avons néanmoins entamé une des ballades phares du parc : le tour du Dove Lake (6km – 2h). Grâce à cette ballade nous avons découvert qu’il y avait pires conditions que la pluie et le froid pour promener : la pluie, le froid ET le brouillard ! Mais quand je dis brouillard, je parle bien de la purée de petits pois qu’on a chez nous lorsqu’on traverse une prairie un matin d’automne. C’est bien simple : on n’y voyait rien ! Ce bon bol d’air frais matinal nous a suffit et c’est un peu dégoûtés par cette visibilité nulle que nous sommes rentrés au camping pour y déjeuner et pour finalement y passer l’après-midi. La pluie s’était en effet intensifiée et on n’avait plus aucune envie de mettre le nez dehors.
On a regardé « Marley & Moi », film soi-disant comique mais en fait super triste, puis à la nuit tombée, il était temps d’aller à la douche. Comme à notre habitude, on y va chacun à notre tour et je laisse Juju y aller d’abord. Comme je l’ai déjà mentionné je pense, les campings des parcs nationaux sont très sauvages et absolument pas éclairés la nuit ; mieux vaut donc être équipés d’une bonne lampe torche, que nous n’avons pas (encore…) !
Ju sort donc du van et là j’entends : « Aaaaaargh, Jeannot, ‘y a ton animal poilu qui s’accroche par la queue aux branches qui est juste à côté du van en train de me regarder !! ».
Trop effrayée par l’opossum, ma petite peureuse est vite remontée à l’intérieur de la JJ-Mobile ! J’en ai bien entendu profité pour essayer de prendre la bête en photo mais avec la nuit profonde et la pluie ce ne fut pas chose aisée… Le temps de trouver le bon objectif et de faire les bons réglages, l’animal était à la porte du van et voulait y monter !! Juju n’osait vraiment plus aller prendre sa douche.
C’est alors que j’ai eu la mauvaise idée de lui jeter une patate (cuite quand même) pour l’occuper à quelques mètres du van, le temps pour Juju de courir à la douche (et moi de l’accompagner pour la rassurer…). Evidemment quand je suis revenu il avait terminé son morceau et en réclamait plus ! Une demi-heure plus tard, alors que je ne voyais même plus l’opossum, je suis parti rechercher Juju à la douche et sur le chemin du retour elle a soudainement hurlé : « Aaaargh, il s’est agrippé à mon sac ! » ; là je me suis dis qu’elle me faisait sans doute une blague et après avoir couru jusqu’au van elle me montre son sac en plastique troué à plusieurs endroits par les griffes du poilu ! Ben mince, il lui en voulait vraiment à la petite Ju.
Après cette soirée riche en émotions, nous nous sommes endormis en espérant pouvoir bénéficier de conditions météo plus clémentes pour le lendemain qui sera aussi notre dernière journée en Tasmanie.
La chance nous a souri et ce dimanche matin fut splendide, chouette !
On en a donc profité pour effectuer quelques « short walks » dans le parc et on est même retournés au Dove Lake pour quand même voir de quoi il avait l’air ! Après tout, on en avait fait le tour la veille sans même savoir dans quel environnement on se promenait !
C’est la tête pleine d’images que nous avons repris la route vers Devonport et le ferry en début d’après-midi. Comme nous avions pris de la marge au cas où nous tomberions en panne, nous sommes arrivés trop tôt à Devonport et avons donc patienté pour l’embarquement du ferry dans un parc côtier jouxtant le port.
Je vous écris à présent du bateau, qui commence vraiment à tanguer, donc je vais aller rejoindre Ju, qui dort déjà, avant de me sentir mal…
A tout bientôt depuis l’Australie !