mercredi 30 mars 2011

Dernières plongées en OZ et raies manta

\!/ Les dossiers photos Picasa « Exmouth » et « Coral Bay » ont été mis à jour avec les photos des plongées ! \!/

Bonjour la compagnie,

Nous voilà de retour sur la toile pour vous raconter nos dernières aventures.

Comme le disait le message précédent, nous avons donc fait halte à Coral Bay pour une nuit. Et oui, on ne voulait pas quitter la péninsule sans avoir plongé avec…les énormes raies manta !

Les raies manta sont présentes toute l’année à Coral Bay. Elles mesurent 1m d’envergure à la naissance et peuvent atteindre 4 à 5m à l’âge adulte. Ce qui les différencie des autres raies, ce sont les deux mandibules qu’elles ont à l’avant, de part et d’autre de leur bouche qui se trouve non pas en dessous, comme les raies pastenagues ou autres raies mais devant, comme un poisson. On peut les observer lorsqu’elles nagent ou, si on a plus de chance, quand elles se nourrissent. Dans ce cas, elles font ce qu’on appelle le ‘rolling’ (sorte de cumulets répétitifs) pour encercler leurs proies et font du « surplace ».

Dimanche après-midi, on est retournés au centre de plongée de la dernière fois pour réserver notre tour avec ces grands poissons. On a eu de la chance puisqu’il y avait encore des disponibilités pour le lendemain. C’était bien entendu l’idéal car ne voulait plus s’éterniser à un endroit qu’on avait déjà visité.

Le programme de la journée était similaire à celui d’Exmouth : nous allions faire une plongée le matin, un snorkeling avec les raies manta ensuite, manger sur le bateau à midi et refaire une plongée dans l’après-midi. Le tout allait se dérouler à l’intérieur du récif à une profondeur maximale d’11m. On était déjà tout excités mais on espérait vraiment disposer d’une meilleure visibilité qu’à Exmouth.

Lundi matin, après une super bonne nuit de sommeil (oui, la température nocturne a bien baissé et n’a pas dépassé les 20 degrés…wouawww, grand luxe !), on s’est rendus à 8h30 devant le centre de plongée. Aniek et Martin, qui avaient déjà vu des petites raies manta lors d’un snorkeling précédent, ne souhaitaient pas participer à l’expédition. Cette fois, le groupe affichait presque complet, soit environ 20 personnes.

Arrivés sur place, nous avons directement préparé notre matériel de plongée et sommes montés dans le bus direction la plage où le bateau nous attendait. Nous nous sommes mis à l’aise, avons écouté le briefing destiné aux plongeurs et avons enfilé notre matériel de plongée.

La première plongée était super : la visibilité atteignait 10m et il y avait plein de petits poissons colorés. Un vrai aquarium. Après 50 minutes de plongée, il était temps de remonter pour prendre la direction des raies manta.

L’eau de la mer était super translucide. Tellement, qu’à un moment donné l’équipage a repéré au loin un requin léopard…on s’en est approchés en bateau et un membre d’équipage a plongé pour admirer la bête de plus près. Après 10 minutes, on nous a dit qu’on pouvait également enfiler notre matériel de snorkeling pour nager avec le requin. C’était bien sûr le bonus de la journée puisque ce n’était pas du tout prévu. Il était magnifique !


Après cette seconde mise à l’eau, on attendait les raies manta avec impatience. Comme pour le requin baleine, elles devaient être repérées. Mais on ne les a pas cherchées longtemps puisqu’après quelques minutes, elles étaient bien là, tout près du bateau. Comme nous étions 20 sur le bateau, deux groupes de 10 personnes ont été constitués. On allait plonger chacun à notre tour pour ne pas effrayer la raie. L’idée est bien entendu de l’observer et non pas de perturber son comportement naturel dans l’eau. Trois raies étaient au rendez-vous ce jour là : deux de taille moyenne et une troisième de près de 4m d’envergure. Enorme ! Et on a eu de la chance : les trois faisaient le rolling. On a donc pu nous mettre au dessus d’elles et les admirer sans se fatiguer. C’était super !

Après cette troisième mise à l’eau, un bon lunch et un peu de détente sur le bateau, nous avons rejoint l’autre partie du récif pour y faire la dernière plongée de la journée qui allait se dérouler dans un canyon constitué de coraux. La visibilité était toujours bonne et le corail magnifique ! Comme lors de la première plongée, on a vu beaucoup de poissons, des raies, ainsi que trois requins gris des récifs. Un canyon de coraux c’est vraiment impressionnant : il y en a tellement qu’on ne sait plus où regarder. Mais c’est un peu stressant aussi parce qu’un coup de palmes malvenu et le corail est endommagé. Il fallait donc vraiment maitriser sa flottabilité et faire attention à ses mouvements de palmes.

Après cette superbe journée découverte, nous avons rejoint, fatigués, Aniek et Martin qui nous attendaient au centre de plongée. On a pris une bonne douche, mangé un bout et poursuivi notre route vers Perth. Vers 19h on s’est tout de même posés à une aire de repos pour y passer la nuit qui a, une nouvelle fois, été très bonne…peut-être même fraiche (oserait-on le dire ?! J).

Aujourd’hui, mardi, on a roulé toute la journée et nous sommes arrêtés 450 km plus loin pour passer la nuit à une autre aire de repos. On planifie d’arriver à Perth ce mercredi en fin de journée mais la route est encore longue puisqu’un peu plus de 650km nous séparent encore de notre destination. Enfin, nous sommes toujours en compagnie de nos amis allemands donc on se motive mutuellement.

Voilà pour les dernières nouvelles.

Gros bisous à vous toutes et tous.

dimanche 27 mars 2011

Navy Pier

\!/ Le dossier photo Picasa "Broome" a une dernière fois été mis à jour \!/

Samedi matin, Jean et moi avions rendez-vous au centre de plongée à 8h. Comme d’habitude, le personnel était très sympa et souriant. On a préparé notre équipement, écouté les consignes de sécurité et pris la route pour la base militaire.

Le Navy Pier est le 6ème plus beau spot de plongée au monde. Il est bien entendu réputé pour sa faune très riche et ses nombreux coraux. Le site appartient à une base militaire américaine et seul un club de plongée par an a le droit d’y faire des plongées. A l’entrée du site, les papiers d’identité de chaque plongeur sont vérifiés.

On avait réservé deux plongées pour ce jour là, toujours avec un guide. On formait un groupe de 5 car deux couples de plongeurs avaient décidé d’explorer les fonds marins de leur côté.

La plongée était super intéressante ; on a à nouveau vu beaucoup de gros poissons, des bancs de poissons très colorés, des requins des récifs…mais la visibilité n’était vraiment pas top…5m peut-être. Le centre de plongée nous a dit que c’était normal et que c’était même préférable si on voulait voir beaucoup de poissons.


On a plongé durant 50 minutes, avons changé nos bouteilles d’oxygène et sommes repartis aussitôt pour la seconde plongée.

Au soir, Aniek, Martin, Jean et moi sommes allés manger une bonne pizza au restaurant italien de la ville ; ce fût un régal.

Ce matin, dimanche, nous avons repris la route pour Coral Bay où nous passons la nuit dans un camping avec Aniek et Martin. Les mouches ont disparu et la chaleur est plus supportable qu’il y a un mois. Sans doute qu’il fait moins humide.

Nous planifions notre arrivée à Perth pour le milieu de semaine d’où nous vous enverrons un nouveau message !

D’ici là, nous vous prions de croire, très chers lecteurs, en l’expression de notre meilleure considération J.

Requins baleine !

Et le programme était bien alléchant : vendredi, une plongée sur le récif du Ningaloo suivie d’une nage avec… Les requins baleine !!! Et samedi, deux plongées sous la jetée militaire américaine d’Exmouth (Navy Pier). Jean était R-A-V-I !

Comme nous connaissions déjà Exmouth car nous y avons subi le cyclone (*sick*), il n’a pas été difficile de s’y retrouver et de dénicher un endroit pour y passer la nuit ; la zone d’assemblage des Road Trains nous attendait toujours !

Après une douce nuit légèrement venteuse, nous nous sommes rendus à l’aube au centre de plongée avec Aniek et Martin qui participaient également à l’expédition. Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons eu la bonne surprise de découvrir qu’une seule personne supplémentaire allait embarquer avec nous. Il faut savoir que le bateau que nous allions prendre peut normalement contenir 20 personnes…et là nous allions bénéficier de ce grand bateau pour nous 5 uniquement. Quel bonheur et quelle chance surtout !

Après 45 minutes de bus et une petite croisière en bateau à moteur, nous sommes montés à bord du bateau de plongée. Le personnel était super sympa, motivé, jeune, …donc on s’est sentis directement à l’aise.

On a pris connaissance des consignes de sécurité et avons préparé notre matériel de plongée. C’était une grande première pour moi puisque nous allions plonger en pleine mer, avec un guide cette fois.

La visibilité n’était pas excellente mais suffisamment bonne pour voir une magnifique tortue, 3 ou 4 requins des récifs et plein de poissons. Magique ! Après 40 minutes, la plongée était terminée car Jeannot n’avait presque plus d’oxygène dans sa bouteille. Nous sommes remontés à bord du bateau, avons mangé un petit bout et sommes partis à la recherche des requins baleines.

La compagnie de plongée avec laquelle nous avons fait l’expédition possède un avion qui survole une zone jusqu’à ce qu’un requin baleine soit trouvé. Cela allait bien entendu nous simplifier la tâche et nous permettre de nager plus longtemps en compagnie de ces énormes poissons.

Le requin baleine est le poisson le plus gros du monde. Il peut mesurer de 4 à 14 m (voire 20m) et est tout à fait inoffensif pour l’homme. On peut l’apercevoir de mars à octobre au large des côtes australiennes car il se nourrit notamment de planctons qu’on trouve à profusion en cette période de l’année.
Le Ningaloo reef est un des rares endroits au monde où les requins baleine reviennent chaque année se nourrir près de la côte.

Après une demi-heure de « recherche », l’avion nous a fait savoir qu’un requin baleine était repéré. C’est donc tout excités que nous nous sommes tous positionnés à l’arrière du bateau en attendant le « go » d’un des membres d’équipage. C’est en effet d’abord une personne qualifiée qui se met à l’eau pour voir si tout est ok pour nous les touristes. Après quelques minutes, nous avons entendu le « go » nous annonçant le départ et nous nous sommes tous jetés à l’eau comme des enfants. Dans l’eau, nos yeux allaient partout durant quelques secondes jusqu’à ce qu’ils croisent ceux du requin. Ce géant des mers était tout simplement grandiose et impressionnant. C’est sûr, on se sentait bien petits.


Il faut savoir que des consignes de sécurité doivent être respectées quand on nage avec le requin : on ne peut pas nager à moins de 3m du requin, à 4 m de sa queue et interdiction formelle de nager devant sa tête ou en dessus de lui. On en imagine bien les raisons…la réglementation dit également que nous pouvons nager 60 minutes maximum avec le requin baleine.

Mais la bêbête nageait fort vite pour nous, donc après quelques minutes seulement on ne parvenait plus à la suivre. Nous sommes remontés dans le bateau. Quelques minutes plus tard, un second requin baleine fut aperçu. On a donc remis nos masques, tubas et palmes et nous sommes jetés à l’eau…heureux de pouvoir revivre l’expérience. On s’est souvent retrouvés en face à face, avons pris un peu peur quand même et nous sommes écartés doucement pour laisser la place à notre ami. Et à nouveau, après quelques minutes, on en pouvait plus, on était trop essoufflés de palmer…et sommes remontés dans le bateau qui s’est rapproché du requin pour que nous puissions à nouveau plonger. On a pu reproduire le schéma au moins 8 à 10 fois. On était crevés de sauter du bateau, nager avec le requin, remonter dans le bateau, enlever nos masques et tubas pour ensuite les remettre à nouveau et resauter quelques minutes plus tard mais nous ne voulions rien louper de ce grand moment alors on a sauté autant de fois que le requin nous le permettait. Et ce, durant 55 minutes environ !


Ce grand moment terminé, et après un lunch bien copieux, nous avons rejoint le récif en bateau pour y faire du snorkeling. Aniek et Martin allaient quant à eux s’adonner à une plongée essai.

La visibilité était moins bonne qu’à l’extérieur du récif mais on a tout de même pu voir 3 ou 4 tortues, du corail et beaucoup de poissons. De très belles choses donc pour terminer notre magnifique journée.

Le temps des grandes décisions

Bonjour à tous !

Plus d’une semaine s’est écoulée depuis notre dernier post qui a dû, je présume, en étonner plus d’un. Depuis lors beaucoup de décisions importantes ont été prises, les voici donc !

Comme vous vous en êtes aperçus la semaine dernière, notre moral n’était pas au beau fixe et la décision de faire demi-tour ne nous enchantait guère car nous n’y trouvions aucun intérêt si ce n’est ne plus perdre de temps à Broome. De plus, il faut bien avouer que retourner sur Perth représentait un échec à l’accomplissement du tour complet de l’Australie ; chose que nous avons toujours souhaité faire. Mais face à cette situation routière qui ne s’améliorait pas, rester à Broome pour une durée indéterminée était également stupide car nous n’avions plus rien à y faire.


Nous avons donc pesé le « pour » et le « contre » d’un éventuel retour en arrière et il s’est avéré que nous y avons, finalement, trouvé quelques intérêts : revisiter Exmouth et Coral Bay d’abord, deux paradis de la plongée sous-marine que nous avions malheureusement manqués en février à cause du cyclone ; ensuite, abréger notre séjour en Australie allait nous permettre de visiter d’autres contrées lointaines difficilement accessibles depuis la Belgique ou du moins très coûteuses d’accès. Finalement, un raccourcissement du trajet à parcourir avec le van allait forcément diminuer les risques de pannes mécaniques ainsi que le budget essence, qui est très élevé pour le moment.

Il faut également savoir que notre itinéraire pour rejoindre la côte est (Broome-Cairns via Darwin) nous menait à travers le bush australien sur presque 7500km avec pour seules curiosités 2 parcs nationaux aux alentours de Darwin… En sachant que nous parcourons en moyenne 500km/jour, ces deux haltes n’allaient offrir qu’un petit répit par rapport aux deux semaines de trajet nécessaires.

Bien entendu nous allions devoir faire des concessions, comme annuler notre semaine en Indonésie au départ de Darwin ou encore abandonner l’idée de visiter le Queensland, pourtant réputé comme un des plus beaux états australiens…

Vous l’aurez donc deviné, malgré les quelques désavantages que comporte un retour en arrière, nous avons décidé de retourner sur Perth, en acceptant tout ce que cela implique. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir opté pour le demi-tour car nos amis Aniek & Martin ont aussi décidé d’abandonner le nord du pays ! Voilà une raison de plus d’entamer la route côtière vers le sud en toute confiance.

Lundi, nous avons donc annulé notre voyage en Indonésie, non sans déception bien entendu, mais avec la conviction que ce n’est que partie remise.
Dans le même temps, nous avons pris la décision de clôturer la « boucle » australienne à Perth, et avons donc pris des photos de notre JJ-Mobile bien aimée afin de la mettre en vente… L Pour tâter le marché, nous avons déjà mis l’annonce sur internet (http://www.australia-australie.com/forum/ftopic_australie_68883.php), on espère que ça mordra vite J

Idéalement, nous espérons vendre le van d’ici le 15 avril afin de pouvoir profiter d’un long séjour dans quelques pays asiatiques. Nous pensons notamment à la Thaïlande, au Cambodge, au Vietnam et bien entendu à l’Indonésie pour remplir ces 6 semaines nous menant jusqu’à la Chine ! Ce beau programme nous fait même oublier ce que nous allons manquer ici.

Mardi matin, nous avons donc entamé la route vers le sud avec Aniek & Martin en nous donnant l’objectif de parcourir 600km/jour ; à 80km/h ça nous fera quelques journées complètes sur le bitume…

Après deux arrêts nocturnes à Port Hedland et sur une aire de repos perdue du bush, nous sommes arrivés jeudi à Exmouth où notre premier arrêt fut le centre de plongée afin d’y réserver les excursions des deux prochaines journées !

vendredi 18 mars 2011

Du bon temps entre amis

\!/ Les dossiers photos Picasa "Fitzroy Crossing" & "Broome" ont été mis à jour \!/

Avant de quitter Fitzroy Crossing, nous avons bien entendu échangé nos coordonnées avec les autres jeunes voyageurs afin de, qui sait, refaire un bout de chemin ensemble.

Comme à notre habitude quand nous arrivons dans une ville, Juju & moi nous sommes arrêtés au grand supermarché de Broome pour y acheter de la nourriture fraîche. A notre sortie, quelle ne fut pas notre surprise quand nous avons vu débarquer Aniek & Martin, nos 2 amis allemands, sur le parking du magasin ! Nous savions qu’ils étaient à Broome car nous restons toujours en contact mais de là à les rencontrer dès notre arrivée, nous étions ravis !

Selon les rumeurs, la Northern Highway menant à Darwin sera fermée pour 2 semaines au minimum. Heureusement pour nous, nous étions légèrement en avance sur notre planning élaboré jusqu’à notre escapade à Bali qui est censée débuter le 6 avril… Oui, ce sera très juste d’autant plus que personne ne sait précisément quand la route sera réparée ; il faut d’abord attendre que toute l’eau soit évacuée et que la terre sèche, ce qui peut prendre du temps.

Quoiqu’il en soit, la préoccupation du moment fut de savoir où nous allions loger pendant ces 2 semaines. Nous avons donc opté pour le même camping que nous avions fréquenté une semaine plus tôt car il possède une grande piscine (pour rappel, on ne peut pas nager en mer à cause des méduses). Le fait que nous étions intéressés par 2 emplacements pour 4 personnes nous a permis d’obtenir un bon prix à la semaine ; nous avons néanmoins du négocier fermement. Nous avons d’abord pris une semaine car nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait…

Nous voici donc au jour présent, vendredi, où Aniek, Martin, Julie & moi passons d’agréables journées ensemble sans réellement voir le temps qui passer. Les filles ont élaboré un menu pour chaque soir de la semaine donc nous nous régalons jour après jour ! Bénéficier d’une vraie cuisine et d’un frigo change nos habitudes alimentaires.

Aniek, Ju, Sophie & Stéphanie (les 2 Belges) prennent soin d'elles :-)
Tout ce bon temps passé ensemble ne nous empêche pas de penser au futur proche et à nos réservations dont nous ne pourrons peut-être pas profiter… On se renseigne, on consulte Internet, on téléphone, … Tout ça pour tenter de nous raccrocher à quelques certitudes que nous n’avons toujours pas trouvées. Si la situation ne se débloque pas rapidement nous pensons retourner à Perth pour vendre la JJ-Mobile et quitter ce pays de dingue. C’est une grande décision mais nous en avons marre de voir nos plans tomber à l’eau à cause du climat et de devoir dépenser beaucoup d’argent pour vivre en attendant qu’on puisse aller de l’avant. Nous avons cru bien faire en réservant nos vols longtemps à l’avance mais ces choix nous condamnent finalement…

Quoi qu’il en soit, nous n’avons pour le moment pris aucune décision mais la journée de lundi sera décisive car j’attends un e-mail de la compagnie aérienne réalisant le vol Darwin-Bali pour savoir si nous pouvons faire le trajet depuis Perth. Si tel est le cas nous partirons immédiatement vers le sud pour, en chemin, s’arrêter à Exmouth afin de faire les plongées tant regrettées ! Si ce cas de figure se présente, nous vendrions notre van mi-avril pour passer le reste de nos vacances quelque part en Asie, probablement en Thaïlande.
En revanche, si nous ne pouvons pas modifier notre billet nous devrons annuler notre voyage en Indonésie car réserver un nouveau vol depuis Perth sera beaucoup trop coûteux. L

L’autre option, plus risquée, est de parier sur une amélioration rapide de l’état des routes ; ce qui nous permettrait de poursuivre notre voyage comme nous l’avions prévu. Lundi, nous aurons encore 2 semaines devant nous avant le départ à Bali, ce qui « devrait » être suffisant pour réparer la route. Dans tous les cas, la réparation de cette nationale est une priorité pour les états d’Australie Occidentale et du Territoire du Nord pour qui la Northern Highway représente leur seul lien terrestre.

Nous vous tiendrons bien entendu au courant de notre décision quant à la suite du programme dès que nous aurons un peu plus de certitudes.

Salutations à tous !

Demi-tour...

Hello all,

Depuis samedi passé notre périple, puisqu’on peut réellement l’appeler ainsi à présent, a pris une tournure que nous n’avions même pas imaginé un seul instant. Nous avons en effet été contraints de retourner à Broome, 400km en arrière, car la situation à Fitzroy Crossing s’empirait de jour en jour.

C’est ainsi que dimanche, après avoir longuement discuté entre eux, la totalité des camionneurs a décidé de rebrousser chemin vers Perth dès le lendemain. Leur but était donc d’accéder à Darwin via Perth et Alice Springs, dans le centre du pays, en réalisant un détour de presque 5000 km et une semaine de voyage supplémentaire !

Cette décision faisait suite à la venue des autorités sur le parking où nous restions afin de nous avertir de la gravité de la situation : le niveau d’eau était en effet de 2,5m au-dessus du niveau normal des rivières et il y avait plus d’1,3m de flotte sur la route ! De plus, une partie de la seule et unique route liant Broome à Darwin a été emportée par le courant et les ponts sont substantiellement endommagés. Pour clôturer la série noire, la route que nous avions empruntée pour arriver à Fitzroy Crossing fut à son tour fermée à tous les véhicules or camions. La galère.

Le site web des routes d’Australie de l’ouest (Main Roads of Western Australia) poste un rapport chaque jour pour informer les gens de la situation qui, apparemment, n’est pas prête de s’améliorer rapidement. Depuis la semaine dernière, il annonce en effet que le tronçon Fitzroy Crossing-Halls Creek, soit pratiquement 300km de route, sera fermé pour « une longue période » (source : http://standards.mainroads.wa.gov.au/NR/mrwa/internet/realtime/TRC/RegionalConditions.asp?1). Pas difficile à croire quand on a vu de nos propres yeux la quantité d’eau stagnante sur les plaines.


Lundi matin, le réveil fut brutal car Allan, notre « chauffeur », a frappé la carrosserie du van comme un dingue à 6H00. Il désirait en effet passer la zone inondée menant à Broome tant que c’était encore possible. Nous avons donc préparé le van pour le départ et attendu les instructions des routiers. Etant donné que 2 véhicules de backpackers s’étaient rajoutés aux nôtres la veille, nous étions trop nombreux pour tous embarquer en une fois dans les 2 camions de transport de voitures. Ces derniers ont de ce fait eu la gentillesse de réaliser plusieurs allers-retours pour « sauver » tous les touristes ! Comme nous étions arrivés les premiers parmi les camionneurs, nous avons pu embarquer en dernier sur le camion d’Allan afin de traverser la zone infranchissable en voiture et nous avons même eu droit à un gros bonus : Allan nous a en effet proposé de laisser la JJ-Mobile sur son camion jusqu’à Broome !
Point d’essence à brûler, une cabine climatisée, de la discussion à gogo, … Bref, nous n’avons pas vu passer ces 4 heures de route ! Merci Allan !

samedi 12 mars 2011

Fitzroy Crossing

La route de 400km à travers le bush allait nous mener à Fitzroy Crossing. Un village qui constitue surtout une base pour visiter les gorges et parcs nationaux aux alentours.

La route fût assez surprenante dans le sens où nous avons vu plein d’oiseaux : des cacatoès, milans, guêpiers, …certains volaient en même temps que nous et à côté de nous…c’était trop beau !

Nous sommes arrivés en fin de journée à Fitzroy en nous mettant directement à la recherche d’un endroit pour passer la nuit. Notre première impression de la ville ne fût pas très bonne car il y avait des aborigènes partout….

Nous nous sommes donc dirigés vers un premier camping mais il était impossible d’y passer la nuit car le risque d’inondation était trop important. Pour le second, nous avons vite fait demi-tour puisque la route était tout simplement sous eau…comme un lac. On a quand même tenté le troisième et dernier de la ville mais il était cher et vraiment moche !


Nous avons en définitive opté pour le relais routier du village, où de nombreux camions et road trains étaient garés. Nous avons tout de même été trouver le responsable en lui demandant si nous pouvions poser la JJ-mobile pour la nuit. Il a accepté sans problème et nous a annoncé la grande nouvelle, celle que nous ne voulions pas entendre dans un endroit pareil : la route menant à la prochaine ville est barrée depuis deux ou trois jours et la situation perdurera encore quelques jours à cause de la rivière qui a débordé d’1m50 ! Nous qui pensions reprendre la route le lendemain, c’était loupé ! Cela expliquait finalement les nombreux camions et road trains garés sur le parking : ils étaient bloqués, tout comme nous maintenant.

Le parking se trouve devant la communauté aborigène, nous ne nous sentions donc pas en sécurité. Cependant, les camionneurs, super sympas, ont bien pris soin de nous et nous ont dit de nous garer entre leurs énormes remorques de façon à passer inaperçus.

Le lendemain matin, vendredi, nous nous sommes directement dirigés vers le centre d’information des visiteurs pour avoir plus des nouvelles fraîches sur l’état des routes. Nous gardions effectivement l’espoir de pouvoir partir ce jour-là. Mais nous avons rapidement déchanté puisque la crue de la rivière était confirmée pour plusieurs jours… Certains parlent d’une route franchissable pour lundi alors que d’autres annonçaient un délai d’une semaine. On était tout de même dépités parce que ce bled n’offre absolument aucun intérêt. Quant à la dame du centre d’information, elle conseillait à tous les touristes bloqués ici de retourner à Broome car la route y menant risquait également d’être fermée et nous allions alors nous retrouver complètement coincés à Fitzroy Crossing. On a longuement hésité mais moi je ne voulais pas retourner à Broome et refaire les 400km en sens inverse. C’était franchement une perte de temps et d’argent ! Nous avons donc fait part de nos hésitations aux camionneurs qui, eux, nous ont conseillé de rester : le temps peut en effet vite changer et la route pourrait peut-être être à nouveau accessible pour quelques heures… Pour eux. De ce fait, ils nous ont proposés de mettre la JJ-mobile dans l’une de leurs remorques pour la traversée de la zone inondée ! Super sympa ! Nous étions donc rassurés d’être bien entourés et avons décidé de rester.

Au soir, les camionneurs allaient tous au pub de la ville pour prendre un verre. On pensait prendre la JJ-Mobile mais ils ont insisté pour qu’on y aille avec leurs camions. Jeannot était tout fou parce qu’il faut bien dire que les camions australiens font également partie des clichés du pays grâce à leur gigantisme. En outre, nous n’avions jamais vu des road trains d’aussi près. Ils nous ont fait visiter leurs intérieurs et avons pris la route vers le pub. C’était tout simplement super…


Burnie, notre « driver » du jour, nous a confié quelques statistiques éloquentes :
  • Son camion a 2 ans et affiche 640.000km au compteur, soit 320.000km/an
  • Il a déjà parcouru 10.800km… En une semaine !
  • Son monstre offre une puissance de 630 chevaux !
  • 18 vitesses lui permettent de tirer ses quelques 140 tonnes de marchandises
  • Il a eu un retrait de permis d’un an car il s’est fait flashé à… 186km/h !
Nous avons repassé une nuit entre nos amis les camionneurs et d’autres backpackers nous ont rejoints : deux allemands (Sven et Ferdinand) et deux français (Johanna et Florent).

Aujourd’hui, samedi, nous sommes toujours bloqués à Fitzroy Crossing. Deux autres backpackers sont arrivés : deux françaises (Fanny et Mélanie). Les camionneurs ont ramené un gros poisson qu’ils ont nettoyé et cuit sur le barbecue. L’ambiance est super et nous sommes bien entourés. Ouf ! Je vous écris en ce moment depuis la cabine d’un des camions où un de nos amis camionneurs a mis l’air co et la musique pour que je puisse vous écrire. Je dois dire qu’ils sont adorables !

On vous tient bien sûr au courant. On a eu des échos du tsunami au Japon… Certains disent qu’il se dirige vers les côtes australiennes. Bon, on n’a pas à s’inquiéter pour le moment car ça ne reste que des échos mais on a quand même envie de dire qu’un tsunami ici serait vraiment le pompon. On se demande encore bien ce qui va arriver à ce pauvre pays….


A très vite pour la suite de nos vies à l’australienne.

Derniers jours à Broome

Bonjour, bonsoir à tous !

Nous voici de retour pour vous narrer la suite et fin de nos aventures à Broome !

Mardi matin, après le long week-end férié où tout était fermé, nous avons enfin pu profiter des commerces de la ville pour acheter ce dont nous avions besoin. La première étape de la journée fut de trouver un mécanicien capable d’effectuer rapidement la vidange de la JJ-Mobile ; nous avons en effet déjà roulé 7000km depuis la dernière vidange effectuée par Jim à Perth et il est ici recommandé de changer l’huile tous les 5000km ! Par chance, le premier garage visité fut le bon car le mécanicien pouvait réaliser le job immédiatement ; chouette !

Comme nous étions en route, nous en avons profité pour nous rendre à Chinatown, le centre de Broome, pour y visiter les petits magasins de souvenirs et acheter 2-3 choses au supermarché.

Etant donné que la ville n’offre que peu d’intérêt (à part les magnifiques couchers de soleil), nous sommes repartis, toujours à 4, au camping afin de profiter de la fraîcheur de l’eau de leur grande piscine. En fin d’après-midi, et comme à notre habitude à Broome, Stéphanie, Sophie, Juju et moi-même sommes partis voir le coucher de soleil qui était à nouveau sensationnel.

Nous avons en revanche passé la nuit seuls au camping car les 2 copines ont préféré le confort d’une chambre climatisée d’une auberge à la dureté du sol du camping car elles dormaient en tente… On peut les comprendre.

Mercredi fut une longue mais belle journée pour nous. Quelques jours auparavant, nous avions en effet souscrit à un tour organisé qui allait nous emmener en avion au-dessus de l’archipel des Boucaniers en passant par la curiosité naturelle des Horizontal Falls pour enfin terminer par une petite baignade à la plage déserte de Cape Leveque ! Oui, tout ça !

A 5h15, il était l’heure de se lever. Nous devions en effet rassembler nos affaires puisqu’à 6h30, la navette, conduite par la femme du pilote, venait nous chercher à l’entrée du camping pour nous emmener au petit aéroport de Broome. Arrivés sur place, nous avons fait la connaissance du pilote, de son stagiaire et du couple qui participait également à l’excursion.

Après un petit mot explicatif, nous avons embarqué dans le petit avion de 6 places. Ce dernier volait relativement lentement et à basse altitude. Ce qui nous a permis de prendre de très belles photos. Magnifique !


Il faut savoir que la région du Kimberley est splendide mais difficilement accessible : les routes ne sont pas asphaltées et leur état dépend toujours des conditions climatiques. De manière générale, il est assez déconseillé de s’y aventurer en voiture ou en caravane. L’accès est principalement « réservé » aux 4x4. L’avion nous a donc permis d’avoir un très bel aperçu de la région.

Après plus d’une heure et demi de vol, nous nous sommes posés à Cape Leveque pour se rafraichir et manger un petit bout. L’endroit était désert puisque nous sommes toujours en basse saison, c’était donc tout simplement magique !

Nous avons redécollé deux heures plus tard et avons longé la côte pour rejoindre Broome.

On a rejoint le camping en début d’après-midi, pris une douche et rangé nos affaires en préparation à la route de 400km que nous allions faire dans l’après-midi pour atteindre la prochaine « ville ». Avant cela, nous sommes passés par l’auberge des filles pour leur dire au revoir. Il était déjà 16h et Jeannot était assez fatigué. Oui, au risque de nous répéter, la température est toujours très chaude et nos nuits ne sont pas reposantes…

L’auberge était super : piscine, grande cuisine, bar et air conditionné dans les chambres…il faut avouer que c’était bien tentant d’y rester pour y passer une nuit réparatrice. Et nous n’avons pas mis beaucoup de temps avant de nous décider puisqu’après 15 minutes, on avait payé pour la nuit. Nous allions donc partager la chambre avec Sophie et Stéphanie. Et rien qu’à penser à l’airco, Jeannot avait déjà envie de se mettre dans son lit. Hihi.

Nous avons passé une très belle soirée avec les filles et une excellente nuit dans un vrai lit et avec l’airco ! Nous avons encore eu droit à un magnifique coucher de soleil depuis l’auberge. Le ciel était complètement rose cette fois. Splendide !

Le lendemain matin, vendredi, il était temps pour nous de quitter définitivement Broome. La chaleur était déjà très pesante...à 10h du matin. Nous avons fait un dernier plongeon dans la piscine avec les filles et avons repris la route vers midi.

Cette semaine à Broome a vraiment été synonyme de « vacances » dans le sens où nous nous sommes posés, avons passé beaucoup de temps dans la piscine et avons flâné dans la ville…tout ça, avec des gens super sympas !

PS: Le dossier photos "Broome" sur Picasa sera mis à jour dans quelques heures.

lundi 7 mars 2011

Broome : 1e partie

Broome est une petite ville sympa dont les deux spécialités sont les perles et l’art aborigène. Les aborigènes y sont réunis en masse mais nous n’avons pas eu de problème avec eux, ouf ! La ville est surtout connue pour ses somptueux couchers de soleil. Elle constitue également une bonne base pour visiter la magnifique région qu’est le Kimberley.

Notre premier arrêt dans la ville a bien entendu été le centre d’information des visiteurs. Nous avons pris les renseignements dont nous avions besoin et avons un peu tourné dans la ville pour faire nos repérages.

En fin d’après-midi nous nous sommes rendus à Gantheaume Point pour bénéficier d’un bon point d’observation du coucher de soleil. L’endroit est également connu pour ses empreintes de pas de dinosaures figées dans la roche. Ces dernières ne sont toutefois visibles qu’à très basse marée, ce qui était justement le cas ce samedi après-midi !
Une fois sur place, nous avons contacté nos amis espagnols arrivés à Broome un peu plus tôt afin de passer la soirée ensemble. Ils nous ont ensuite rejoint à Gantheaume Point pour également prendre de beaux clichés !

L’endroit est très joli car il est constitué d’une falaise en pierre rouge typique de la région, ainsi que de gros rochers issus du même minerai. Quand la mer se retire, elle laisse à découvert quantités de bassins où de petits organismes comme des crabes, crevettes, petits poissons ou même quelques poulpes peuvent être observés ! Finalement il s’est avéré que la découverte de tout ce petit monde était bien plus intéressante que les traces de dinos qui ressemblaient plutôt à des trous dans la roche…

Le coucher de soleil n’a pas tardé à se produire et là ce fut un vrai régal : le ciel s’est enflammé de mille couleurs, passant par le rose, l’orange, le rouge et même le vert ! Splendide ! La réflexion de cette lumière chaude dans le grès rouge faisait penser à certains paysages de Far West vus dans quelques films ; sans doute un des plus beaux couchers de soleil qu’il nous ait été donné de voir.


Après cette surchauffe du déclencheur de l’appareil photo, nous nous sommes rendus au centre-ville pour y dîner. C’était en effet notre dernière soirée à 4 car Sandra & Albert reprenaient leur avion pour Darwin le lendemain ; il fallait donc que nous fêtions cela ! Nous sommes tombés par hasard dans un resto asiatique jouissant d’un joli cadre tropical et y avons bien mangé. Bien, mais pas assez ! Nous avons de ce fait été obligés de terminer la soirée par un petit tour au Mc Do’… Quel dommage.

Notre passage au fast food nous a néanmoins permis de faire la rencontre d’une Française travaillant à Broome depuis 2 mois et connaissant donc fort bien les lieux. Cette dernière nous a formellement déconseillé de faire du camping sauvage dans la ville car les Aborigènes y sont assez agressifs… C’était bon à savoir. Nous avons ainsi opté pour une nuit dans un camping qui, grâce à sa localisation, allait en plus nous permettre de profiter d’un beau lever de soleil.

Dimanche. 5H15. C’est l’heure à laquelle nous nous sommes levés pour contempler le joli phénomène astral ; et c’est vrai que ça en valait la peine. Décidemment, Broome vaudrait le déplacement que pour ses levers et couchers de soleil.

En fin de matinée nous avons été chercher Sandra & Albert pour aller les conduire à l’aéroport. Ils nous ont ensuite invités à prendre un verre avec eux dans l’aéroport, au bar de la zone de transit, après la douane ! C’était comique de passer les contrôles de sécurité alors que nous n’allions même pas prendre l’avion.
L’aéroport de Broome est très mignon car entièrement ouvert sur le ciel et décoré d’une multitude d’arbres tropicaux.

Dans l’après-midi, nous nous sommes mis à la recherche d’un autre camping car celui de la veille ne possédait pas de piscine. Il faut savoir que, malgré l’intense chaleur humide régnant à Broome, il est déconseillé de se baigner dans les eaux limpides de la baie car des milliers de minuscules méduses-boite (Irukandji) y nagent librement… Ces méduses mortelles sont les plus dangereuses au monde donc n’avions pas envie de tenter le diable.
Nous avons finalement opté pour un camping légèrement excentré disposant d’une énorme piscine d’eau de mer !

En soirée, nous sommes à nouveau partis observer le coucher de soleil depuis la plage de Cable Beach située à 10 minutes à pied du camping. Nous y avons revu les 4 filles belges et Emeric qui prenaient leur apéro sous la douce lumière du soleil ; dur dur la vie J.
En me rapprochant de l’eau j’ai vu un serpent d’eau à l’agonie sur le sable, je l’ai donc délicatement pris pour le remettre en mer où je l’ai vu filer vers le large ! Haaa j’étais fier de mon acte !


Ce lundi 7 mars est jour férié en Australie, ils célèbrent en effet la fête du travail, ce qui signifie que tout est fermé. Qu’importe, nous avions assez de tâches à accomplir que pour justifier une journée complète au camping ! Le temps était finalement de la partie, ce qui nous a permis de laver notre linge et de bricoler 2-3 choses sur la JJ-Mobile.

En fin de journée, Stéphanie et Sophie, 2 des 4 filles belges, nous ont rejoint au camping pour passer la soirée ensemble. Leur groupe s’est en effet dissout car elles n’avaient pas toutes le même itinéraire. Nous sommes donc partis voir le coucher de soleil pour la 3e fois, sans se lasser, sur la plage de Cable Beach. Ce fut comme d’habitude magnifique.

A tout bientôt sur votre blog favori !

En route vers Broome

600km, c’est long ! La route entre Port Hedland et Broome était assez ennuyante et monotone. Les paysages n’étaient pas exceptionnels et le temps nous a semblé fort long (Ben et Saara, nous avons beaucoup pensé à vous et vous confirmons que vous avez bien fait de ne pas faire tous ces kilomètres juste pour une ville). Jeannot était assez fatigué de rouler, j’ai donc pris le relais une bonne partie de la route. Il faut dire que ces routes droites à perte de vue et pratiquement désertes sont parfois fatigantes et endormantes.

Après 300km environ, nous avons fait un arrêt « essence » et, avons recroisé, par hasard, nos amis français de la veille (les quatre filles et Emeric). C’est assez incroyable dans le sens où nous nous étions quittés le matin et que nous nous sommes retrouvés à la même station service, au même moment.
Il était déjà 16h et étions encore à 300km de Broome. Nous avons donc décidé, tout comme eux, de nous arrêter à l’aire de repos se trouvant à une centaine de kilomètres de là. A cause de l’invasion des moustiques et autres insectes, chacun a malheureusement passé la soirée chez soi.

Nous avions levé le pop-top et mis la moustiquaire pour la nuit pour tenter d’avoir plus de fraicheur mais bien entendu, comme souvent à cette période de l’année, il y a eu une grosse drache durant la nuit et la pluie ne manquait pas de s’infiltrer par les trous de la moustiquaire. Super… Les belges qui dormaient dans une tente n’ont pas été gâtées non plus puisque leur intérieur était complètement mouillé. Haa quelle aventure !

Conséquence des fortes pluies de la veille...


Le lendemain matin le temps était plus ou moins revenu à la normale. Nous avons pris un bon petit déjeuner et avons poursuivi les derniers 200km nous séparant de Broome.

Port Hedland

Salut à tous,

Cela fait à nouveau plusieurs jours qu’on n’a plus écrit sur le blog… On l’avoue, nous ne sommes plus très réguliers ces temps-ci. Il faut dire que le temps passe toujours vite et qu’on est toujours occupés….

Port Hedland est une ville « arrêt » uniquement. Il n’y pas grand-chose à voir ou à faire. Les Australiens qui vivent là s’y sont d’ailleurs installés uniquement pour le travail. Et oui, tout comme à Karratha, les gens gagnent excessivement bien leur vie à Port Hedland. Ils sont d’ailleurs prêts à renoncer à beaucoup de choses pour renflouer les caisses le temps de quelques années. A titre d’exemple, nous avons rencontré un gars bien sympa sur le parking de la piscine municipale et il nous a dit qu’il gagnait, pour nettoyer les toilettes publiques de la ville, 3500 dollars australiens (environ 2500 euros)…par semaine :o. Incroyable ! Quand on entend des revenus pareils, on comprend davantage le coût excessif de la vie en Australie.

Avant de raconter d’autres histoires, je vais peut-être commencer par le début J, à savoir notre arrivée à Port Hedand.

La ville, premier port exportateur de minerai de fer en Australie, est avant tout une cité industrielle. Difficile de ne pas s’en apercevoir car les mines dominent la ville et les bâtiments, maisons, trottoirs et rues sont recouverts d’une fine couche de poussière rouge. Au supermarché, on ne croise que des « ouvriers » vêtus d’une chasuble jaune ou orange. La ville toute entière tourne autour de l’impressionnante et gigantesque usine de minerai de fer BHP Billiton qui vaut des milliards de dollars et emploie des milliers de personnes.


Quand nous sommes arrivés à Port Hedland, nous nous sommes directement mis à la recherche de douches publiques et d’un endroit pour poser la JJ-Mobile pour la nuit. Comme le centre d’information des visiteurs était déjà fermé, nous n’avions pas de carte de la ville pour nous diriger. Nous avons donc un peu tourné et sommes arrivés sur le parking de la piscine municipale de la ville où, en échange d’1,80$, il était possible de prendre une douche. C’est à cet endroit que nous avons également passé notre nuit.

Le lendemain, jeudi, nous avons profité de la ville pour refaire le plein de nourriture et remettre le blog à jour. Au soir, nous nous sommes dirigés vers les douches publiques de la ville cette fois pour y passer la soirée. Et quelle ne fût pas notre surprise de retrouver nos 5 « amis » français (2x Corentin, 2x Renan et Terry) avec qui nous avions passé la nuit lors du cyclone. Ils venaient d’arriver à Port Hedland et y avaient trouvé un boulot. Nous étions bien entendu super contents de les revoir. Plus tard, un Français (Émeric), quatre Belges (Sophie, Laetitia, Stéphanie et Coralie) et trois Allemands (???) nous ont rejoints. Nous avons bu un verre dans le parc public et avons beaucoup discuté de nos aventures australiennes. Comme tout le monde pensait s’installer là pour la nuit, nous en avons fait de même…malgré le panneau précisant l’interdiction de camper à cet endroit...une première pour nous. Mais comme on était un groupe de 15 personnes, on s’est dit que nous allions, au pire, avoir un avertissement si un gardien passait par là.

Vendredi, on avait rendez-vous au centre d’information des visiteurs pour la visite de l’usine de minerai de fer BHP. Nous voulions en effet voir les machines et l’usine de plus près. C’était intéressant mais sans plus.


En début d’après-midi, il était déjà temps de reprendre la route de 600km vers Broome.

jeudi 3 mars 2011

Karijini NP

Après une autre bonne centaine de kilomètres, nous sommes enfin arrivés dans ce parc reculé et y avons fait un arrêt au centre d’info des visiteurs pour y récupérer les cartes des promenades. Il n’y avait quasi aucun touriste dans le parc sauf… Sandra & Albert, le couple de Barcelonais rencontré à Exmouth ! Incroyable ! Nous savions qu’ils comptaient visiter le parc mais la probabilité pour les rencontrer sur la route était bien évidemment très faible quand on connait les distances énormes séparant les points d’intérêt !

Karijni est le plus vaste des parcs naturels de l’ouest et nous comptions donc y passer 3 jours pour en faire le tour. Le hic, c’est qu’à cause des récentes intempéries et routes endommagées, la moitié du parc était fermée… Nous étions donc très déçus mais rassurés de partager cette infortune avec nos amis.


Comme il était encore tôt dans la journée et que le temps était au rendez-vous, nous avons décidé d’entreprendre la belle ballade de 3 heures qui allait nous mener d’une piscine naturelle à une autre en traversant les magnifiques gorges de pierre rouge du parc. La promenade, classée en difficulté 4/5, fut assez physique mais l’effort en valait la peine : les décors de toute beauté classent cette randonnée dans notre top 3 des plus belles effectuées à ce jour ! Outre l’environnement somptueux, nous avons également pu profiter de la richesse de la faune en apercevant notamment deux « King Brown snakes », une espèce de serpent venimeux mortelle pour l’homme et un des serpents les plus dangereux d’Australie. J’étais tout fou et ai « shooté » les animaux sous toutes leurs coutures !


En fin de ballade, Albert et moi nous sommes baignés dans la piscine naturelle ouest, au pied d’une cascade. Simplement magique. Comme il l’a souligné : « profitons de ce dernier bain naturel avant de monter plus haut dans le pays où la majorité des bassins sont infestés de crocodiles… » Brrrr.

En fin de journée nous avons rejoint le terrain de campement à 4 pour y souper une bonne salade de pâtes préparée par Albert et passer une agréable nuit… Dans la fraîcheur ! Oui, pour la première fois depuis Albany, il y a de cela 3 semaines, la température nocturne du van est descendue à 22°, soit sous la barre des 30° ! Quel bonheur de pouvoir réenfiler un T-Shirt et même de se couvrir d’une petite couverture J.

Le lendemain, mercredi, après avoir été vérifier l’état des pistes au Visitor Center, nous avons décidé de déjà quitter le parc en voyant que ces dernières allaient au moins rester fermées jusqu’à la semaine prochaine… C’est très déçus que nous avons roulé jusqu’à Port Hedland pour y refaire le plein de nourriture. Sandra & Albert, eux, ont choisi de rouler plus car ils doivent rendre leur mobilhome à Broome ce dimanche. Broome est notre prochaine destination mais se trouve à 600km d’ici ; nous souhaitions donc faire une petite pause dans la cité minière de Port Headland pour recharger nos batteries.

Bisous à toutes et à tous et à très vite !

La panne

Hello,

De retour sur la toile pour vous conter nos dernières aventures dans l’outback australien !

Lundi matin, comme prévu donc, nous avons entamé la route vers le parc Karijini qui se trouve à 500km de Karratha. « Entamé », parce que nous sommes partis un peu tard de Karratha ; nous souhaitions en effet être à jour avec les photos postées sur Picasa avant de perdre toute connexion réseau pendant plusieurs jours…

Après 200km de route, quelle ne fut pas notre mauvaise surprise en voyant que la prochaine station d’essence se trouvait à… 230km ! Nous n’avions jamais expérimenté une telle pénurie d’essence, même quand nous avons traversé le pays via le Nullarbor !
2 choix s’offraient donc à nous : parcourir un total de 100km dans la mauvaise direction pour faire le plein ou croiser les doigts et prendre la route vers Karijini en espérant que l’autonomie du van dépasse les 400km habituels…
Ayant horreur de rouler pour rien, nous avons choisi de parier sur l’autonomie de la JJ-Mobile. Ce n’était à priori que 30km de plus que ce que nous avions déjà fait sauf que nous avions oublié une variable très importante en Australie : le vent. Etant donné qu’il y a peu de végétation dans l’intérieur du pays, le vent n’est pas freiné et peut parfois être très fort. Manque de chance pour nous : en plus de rencontrer un vent fort, nous roulions contre lui… Résultat : après à peine 390km parcourus, la jauge d’essence pointait sur le bas du dernier tiret critique et il restait bien entendu plus de 40km pour arriver à la pompe. La cata’.

Nous avons donc du envisager l’inévitable et stopper le van dans un lieu sûr pour y passer la nuit. Il faut savoir que l’obscurité totale survient ici à 19H et qu’il est préférable d’être déjà complètement préparé pour la nuit à cette heure là. Nous avons donc fait halte sur une aire de repos en nous disant qu’il était de toute façon trop tard pour mettre en place le plan B que nous avions bien entendu prévu.

Le plan B ? Simple : faire du stop avec notre beau jerrycan rouge en espérant que quelqu’un s’arrête rapidement. A ce sujet, je tiens à préciser que nous n’étions pas totalement inconscients et que nous avions entamé la route vers le parc national en nous assurant d’abord qu’il y ait un trafic routier suffisant prêt à nous aider au cas où… La route vers le parc est en effet une route minière très fréquentée par toutes sortes de véhicules. Nous nous sommes donc endormis confiants quant au déroulement de la journée du lendemain

Le genre de véhicule minier tout propre que j'espérais stopper
Mardi matin, après avoir tranquillement ingurgité un bon p’tit déj’, je me suis mis sur le côté de la route avec le jerrycan tandis que Ju allait rester dans le van afin d’éviter de laisser ce dernier seul au bord de la route. En effet, toute notre vie du moment s’y trouve et nul ne sait ce qui pourrait arriver à un véhicule « abandonné » dans l’outback…Je m’étais bien entendu dit qu’il ne servait à rien de vouloir stopper les « road trains », qui ont besoin de plusieurs centaines de mètres pour s’arrêter, ainsi, je me suis rabattu sur les plus petits camions. Par chance, après seulement 5 minutes d’attente, un gars a fait demi-tour pour savoir en quoi il pouvait m’aider ! Le 2e coup de bol fut qu’il transportait avec lui des jerrycans d’essence et était prêt à m’en donner un peu ; super sympa. Je n’ai de ce fait pas dû faire l’aller-retour à la pompe d’essence en stop et les 5 litres de carburant donnés par ce brave monsieur ont suffit à rejoindre LA pompe sacrée ; ouf !