Canyoning dans les Blue Mountains

Coucou famille et amis qui nous manquent très fort,

Nous sommes bien arrivés aux montagnes bleues hier, en fin de journée. Le camping où nous nous trouvons est super bien situé : à 1km du centre-ville et au pied des sites touristiques majeurs. Ca tombe bien parce qu’on n’a pas eu le choix : il n’y a qu’un seul camping dans la ville J.

Les montagnes bleues (Blue Mountains) est un énorme parc national qui protège des étendues énormes de forêts. Il offre de ce fait des paysages magnifiques, des sentiers de randonnées incroyables et regorge de nombreux canyons qui se prêtent très bien aux sports extrêmes d’escalade, de descente en rappel et de canyonisme (canyoning). Le nom « montagnes bleues » trouve sa signification dans la brume bleutée provenant de l’évaporation des eucalyptus.

Hier, comme nous avions un peu de temps et qu’il y avait un peu de soleil, nous nous sommes rendus aux ‘three sisters’, l’attraction majeure du parc. Inutile de vous dire qu’il y avait beaucoup de touristes. Ces ‘three sisters’ sont en fait des formations rocheuses splendides ayant une importance spirituelle pour les aborigènes.

Aujourd’hui, comme vous avez pu le voir sur les photos (ou pas encore :-)), nous avons fait du canyonisme et de la descente en rappel. Oui, cela fait très longtemps que je voulais en faire mais l’occasion ne s’était jusqu’à présent jamais présentée. Quand nous avons appris que le parc des blues mountains était l’endroit idéal pour y pratiquer ce sport, nous n’avons pas hésité à contacter une agence pour y faire notre réservation.

Le canyonisme, en deux/trois mots, est une combinaison de plusieurs sports dont l’alpinisme, la randonnée pédestre (dans l’eau ou pas), l’escalade et la spéléologie. Un beau petit mélange pour celles et ceux qui aiment l’aventure et la nature !

Nous avions rendez-vous ce matin vers 8h30 à l’agence pour y prendre notre équipement (harnais, chaussures, gants, casques et combinaison). Après un bref descriptif du programme de la journée, à savoir descente en rappel la matinée et canyonisme l’après-midi, nous avons pris la route vers les falaises.

Nous étions un petit groupe de cinq participants accompagné de deux jeunes guides super sympas. C’était parfait.

Le début n’a pas été trop difficile puisque nous avons effectué notre première descente sur une falaise de 5m…un bon début pour acquérir les bases et les bons réflexes. Ca s’est fait comme sur des roulettes. Nous avons donc poursuivi notre route vers la seconde « épreuve », un peu plus corsée, une descente de 15m. Du haut de la falaise, la vue était simplement magnifique : des arbres à perte de vue. Mais ça allait être une autre paire de manches de descendre : oui parce que quand on dit 15m, ce n’est pas 15m depuis le sol, c’est 15m, du sommet de la montagne jusqu’au « pallier » qui se trouve 15m plus bas. Et si on ne regarde pas le pallier, on a l’impression qu’on va descendre dans le vide. Je dois dire que j’ai commencé à avoir peur, je ne voulais presque plus descendre. C’était pourtant « que » la moitié de ce qui nous attendait à la falaise suivante. Le principe, jusqu’à présent, était de descendre en position presque couchée en ayant les jambes bien droites sur la falaise.

Une fois arrivés au dessus de la falaise de 30m, c’est sûr : je ne voulais plus descendre. Le guide nous a donnés les explications avant la descente et nous a annoncé qu’une surprise nous attendait à environ 25m de hauteur…super…je ne sais pas si je les aime les surprises dans ces conditions. Une fois la corde attachée à mon harnais, c’était trop tard, il fallait me lancer…C’était préférable de ne pas regarder en bas, tellement l’impression de vide était grande. Là, j’avais trop les boules…mais mes péripéties ne faisaient que commencer puisqu’à 25m de hauteur, j’ai découvert la super surprise : un creux dans la roche empêche nos jambes de prendre appui sur la falaise. Haha la bonne blague. Panique à bord puisque cette fois j’étais littéralement assise dans le vide avec seule ma corde comme support! Pensant que je faisais mal ma descente, j’essayais (sans succès évidemment) d’atteindre la falaise avec mes pieds et me disais cette fois que mes courtes jambes me jouaient peut-être des tours. Jeannot venait quant à lui d’entamer la descente et, voyant un peu la peur sur mon visage, a trouvé les mots pour me rassurer. Ouf ! Oui, parce que la cerise sur le gâteau : ma corde a tourné autour de celle de la guide (qui était au sol pour donner plus ou moins de mou et freiner si nécessaire). Je devais donc démêler le schmilblick à 25m de hauteur. Même pas peur.

Après un agréable lunch, nous nous sommes cette fois dirigés vers le canyon dans lequel on allait y faire le canyoning (avec les combinaisons cette fois). L’idée est de marcher dans la rivière qui se trouve dans le canyon en y passant les obstacles naturels : rochers, troncs, fosses…et les utiliser pour s’amuser : toboggan, saut, piscine…Tout simplement génial mais par moment un peu frisquet puisque l’eau était quand même à 9degrés. Le final : la descente en rappel d’une cascade de 30m. Que d’aventures à nouveau non seulement parce qu’il y a l’eau qui rend les rochers de la falaise super glissants puis parce que la falaise était super raide. Haaa du dessus de la chute d’eau, j’allais tout simplement faire demi-tour. Trop impressionnant ! Mais à nouveau, quand il faut y aller, il faut aller. Cette fois, impossible de mettre les pieds sur la falaise : ça glisse trop (trop de vase). On « pend » donc dans le vide mais dans la cascade avec toute l’eau qui nous tombe sur la tête sans y voir grand chose (heureusement qu’on avait le casque). Tels deux pantins, jeannot et moi sommes descendus, sans trop savoir où on était, en ayant aucune allure, en roulant sur nous-mêmes, en se balançant, en se frottant par moment à la falaise, en s’aidant de nos mains puis de nos genoux…bref on ne pouvait pas louper que nous étions des débutants. Quel spectacle pour les touristes en bas de la cascade qui pouvaient presque y voir deux sacs à patates. A mourir de rire !

C’est vraiment exténués que nous sommes rentrés en fin de journée au camping.

Merci de nous lire et désolée d’avoir été peut-être un peu trop longue…

Bon week-end à vous